Au cours de l’infection au virus de l’immunodéficience humaine (VIH), le sida était responsable de la majorité des décès avant 1996 mais, depuis l’introduction des thérapeutiques antirétrovirales, les causes de mortalité ont beaucoup évolué. En 2010, 75 % des décès sont secondaires à des maladies non-classant sida et les cancers constituent la plus grande proportion de cas. Le cancer du poumon est le plus fréquent, en termes d’incidence mais également de mortalité. Il présente certaines particularités par rapport à la population générale : il existe un excès de risque, en raison d’une plus grande exposition au tabagisme mais aussi probablement en raison de l’immunodépression. L’âge de survenue est plus jeune, et le pronostic est plus mauvais que dans la population générale. La difficulté de prise en charge est liée d’une part à l’agressivité particulière de la tumeur et d’autre part aux comorbidités de ces patients et aux interactions potentielles entre les anticancéreux et les thérapies antirétrovirales. Un essai thérapeutique de phase II (IFCT-CHIVA 1001) est en cours au niveau national.

AIDS was the cause of the majority of deaths from HIV infection before 1996 but since the introduction of antiretroviral therapies the causes of mortality have changed considerably. In 2010, 75 % of deaths were due to diseases other than AIDS, the majority being cancers. Lung cancer is the most common in terms of both incidence and mortality. It shows specific features when compared to the general population: there is an excess risk due to heavy smoking but also probably due to immunosuppression. The age of onset is younger and the prognosis worse than in the general population. Management is difficult, partly due to the aggressive nature of the tumor and partly to co-morbidities and potential interactions between anticancer and antiretroviral therapies. A phase II therapeutic trial (IFCT-CHIVA 1001) is under way nationally.