Corrélation IRM et biopsies sous échographie de second look - 24/02/14
Résumé |
Introduction/objectif |
Le terme lésions de second look en IRM mammaire indique qu’il s’agit de lésions détectées en IRM non vues initialement en mammographie et en échographie. Les objectifs de notre étude étaient d’analyser le déplacement des cibles entre l’IRM et échographie de second look, de rechercher des critères morphologiques BiRads discriminants pour prédire le caractère bénin ou malin pour mieux poser les indications d’échographie de second look et de biopsie, et d’analyser de la concordance des critères morphologiques entre l’échographie et l’IRM.
Patientes et méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective, monocentrique, ayant inclus des patientes pour lesquelles une anomalie mammaire (masse ou rehaussement sans masse) a été découverte en IRM et non vue par un bilan initial incluant mammographie et échographie. Pour être incluses, ces lésions devaient toutes être retrouvées par une échographie de second look et biopsiées. Une description précise des caractéristiques de ces lésions en IRM et en échographie ainsi que de leur localisation a été faite selon les critères BiRads.
Résultats |
Cent patientes consécutives (soit 108 lésions) ont été incluses entre janvier 2008 et janvier 2010. Elles ont toutes été suivies pendant au moins deux ans. Quatre-vingt-deux sur 108 lésions biopsiées (76 %) étaient bénignes et 26/108 lésions (24 %) étaient malignes. L’étude confirme que le passage du procubitus en IRM au décubitus de l’échographie déplace la tumeur dans l’axe antéro-postérieur principalement ; les déplacements dans les autres directions ne sont pas significatifs. L’étude montre que les facteurs de risque ne sont pas des critères fiables pour poser une indication d’échographie de second look. Elle a montré également que des contours circonscrits et une courbe de rehaussement progressive (type I) pour les masses en IRM présentent la plus forte valeur prédictive négative >0,85. En échographie, la forme ronde ou ovale, les contours circonscrits et l’orientation parallèle à la peau étaient en faveur de la bénignité avec des VPN>0,85. Pour les masses, l’étude montre que la concordance d’interprétation des critères morphologiques bénins versus suspectes entre l’IRM et l’échographie est très faible pour la forme (Kappa=0,09) et faible pour les contours (Kappa=0,23). De plus, l’IRM surestime la taille des cibles par rapport à l’échographie (t-test de Student, p=0,0001).
Conclusion |
L’examen de second look est indispensable après une IRM même en cas de lésion classée ACR 3 qui peut présenter un aspect suspect en échographie. Les indications de biopsies avec mise en place d’un clip doivent être larges pour contrôler le site de biopsie en IRM. Seul ce contrôle permet de stopper sans risque les investigations en cas de résultats bénin de la biopsie.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Sein, IRM, Échographie de second look
Plan
☆ | Ne pas utiliser, pour citation, la référence française de cet article, mais celle de l’article original paru dans Diagnostic and Interventional Imaging, en utilisant le DOI ci-dessus. |
Vol 95 - N° 2
P. 201-216 - février 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.