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L’ambiguïté du mandat social de la psychiatrie - 21/02/14

Doi : 10.1016/j.amp.2013.12.006 
Pauline Rhenter
 Fédération de recherche en santé mentale du Nord-Pas-de-Calais, 3, rue Malpart, 59000 Lille, France 

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Résumé

Parce que la psychiatrie, comme toute médecine, est un art, l’évolution de ses hypothèses et de ses connaissances est tributaire de son inscription dans un contexte social intégrant des jeux de pouvoir et de compétence. Historiquement, l’exigence d’autonomie de la psychiatrie est fondée sur un rapport de force statutaire en faveur de la neuropsychiatrie universitaire et sur un rapport de connaissance qui trouve ses origines dans des conditions d’exercice propres à la pratique sectorisée naissante. La querelle antipsychiatrique des années 1960 témoigne particulièrement bien de la tension identitaire entre jugement sur le social et défense d’une intention médicale autorisant à se situer en dehors du social. Aujourd’hui, la question de la sanitarisation du social met à l’épreuve la double figure du social contre laquelle une culture commune s’est construite : celle de l’assistance asilaire satisfaisant une demande sociale d’exclusion des malades mentaux, celle de la négation d’un statut médical de la folie empêchant de restituer aux malades un espoir de guérison et d’insertion dans la communauté. L’émergence de la notion de souffrance psychosociale au début des années 1990, corrélée avec l’évolution des politiques publiques, spécialement celles dites de l’intégration et de l’insertion, ainsi que le mouvement de désinstitutionnalisation qui marque le système de soins spécialisés réactualisent la question lancinante du mandat social de la psychiatrie, et avec elle, celle des rapports entre cultures professionnelles « psychiatriques » et politiques de santé mentale.

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Abstract

Because psychiatry, like any medicine, is an art, the evolution of its assumptions and knowledge depends on its inclusion in a social context including power play and skill. Historically, the requirement of independence of psychiatry is based on a balance of power in favor of the statutory university neuropsychiatry and a report of knowledge that has its origins in exercise conditions specific to the nascent sectored practice. The Antipsychiatric quarrel of 1960s demonstrates particularly well identity tension between judgment on society and medical defence. Nowadays, the issue of social sanitarisation is testing the double figure against which the French psychiatric common culture is built: That of the asylum support meeting a social demand for exclusion of the mental illness, that the denial of a medical status of madness preventing a return to the sick hope of recovery and integration into the community. The emergence of the concept of psychosocial distress in the early 1990s, correlated with the development of public policies, especially those known as the integration and inclusion, and the deinstitutionalization movement that marks the psychiatric care system reactualize the nagging question of the social mandate of psychiatry, and with it, the relationship between professional psychiatric cultures and mental health policies.

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Mots clés : Cultures professionnelles, Désinstitutionalisation, Mandat social, Psychiatrie

Keywords : Deinstitutionalization, Professionnal culture, Psychiatry, Social mandate


Plan


 Cet article se base sur l’étude du corpus légal concernant la pratique de la psychiatrie en France depuis 1838, ainsi que sur la littérature syndicale des représentants de la profession psychiatrique (et des médecins des hôpitaux) auprès des pouvoirs publics. Il s’appuie en outre sur l’analyse des documents produits par les différentes administrations concernées selon les époques (hygiène, justice, santé).


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Vol 172 - N° 1

P. 79-82 - février 2014 Retour au numéro
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