Ce travail propose une solution au difficile problème de la reconstitution de l’anneau pelvien après résection large de la zone cotyloïdienne pour tumeur : l’emploi de l’extrémité supérieure du fémur détachée, fixée aux deux moignons de l’os iliaque et renforcée par une plaque vissée. Dans la portion trochantérienne du fémur transplanté, on creuse une cavité qui permet de loger une prothèse totale remplaçant l’extrémité fémorale transplantée. Cette technique ne peut être utilisée que si le fémur est sain : elle a l’avantage de permettre un montage solide autorisant une reprise fonctionnelle rapide et, grâce à l’autogreffe, de donner les meilleures chances de consolidation. Dans les trois cas où elle a été utilisée la marche a été reprise précocement : l’un d’eux (métastases de cancer thyroïdien) est mort au bout de six mois, les deux autres (plasmocytose et métastase de cancer du sein) étaient bien à 2 ans et 4 ans.