Stratégies et techniques dans le traitement chirurgical des tumeurs endocrines duodénopancréatiques - 15/01/14
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Résumé |
L'exérèse des tumeurs endocrines duodénopancréatiques succède à une démarche dont les buts sont l'obtention d'un diagnostic lésionnel et sécrétoire, et la précision du caractère sporadique ou associé à une polyendocrinopathie de la tumeur. La tumeur sécrétante la plus fréquente est l'insulinome. Celui-ci est retrouvé dans 8 % des polyendocrinopathies néoplasies endocriniennes multiples de type 1 (NEM 1) mais le gastrinome est la tumeur la plus souvent présente (40 %) dans un contexte de NEM 1. L'abord chirurgical classique nécessitait pour l'insulinome une exploration complète de tout le pancréas et de la région duodénale et rétro-duodéno-pancréatique pour le gastrinome. Les performances de l'imagerie préopératoire ont transformé la prise en charge de ces tumeurs et en particulier des insulinomes. Ces tumeurs peuvent en effet être localisées dans le pancréas dans la quasi-totalité des cas avant l'intervention, ce qui rend le dogme de l'exploration complète de la glande obsolète dans la plupart des cas. En cas d'insulinome, la tumeur de petite taille habituellement bénigne doit bénéficier d'une exérèse respectant le pancréas sain. À l'énucléation ou à une courte résection caudale ou segmentaire pour les formes sporadiques est préférée dans un contexte de NEM 1 une pancréatectomie gauche associée à l'énucléation des lésions céphaliques. La cœlioscopie s'est rapidement imposée comme l'abord chirurgical de choix pour le traitement de l'insulinome sporadique. Elle bénéficie des performances de l'imagerie préopératoire repérant la lésion. L'abord laparoscopique reste encore discuté pour des chirurgies plus extensives, en particulier dans le cadre des polyendocrinopathies. L'exploration chirurgicale doit comporter une échographie peropératoire confirmant la localisation et précisant les rapports entre la tumeur et le canal de Wirsung. Elle est particulièrement indiquée en cas d'abord laparoscopique interdisant la palpation. Le contrôle du caractère complet de l'exérèse par dosage biologique rapide de l'insuline en fin d'intervention n'est pas indiqué de principe. La chirurgie du gastrinome toujours considéré comme potentiellement malin recherche électivement les microtumeurs de siège duodénal et les adénopathies métastatiques rétropancréatiques et du pédicule hépatique. L'hypoglycémie factice, source d'interventions inutiles, pose un problème majeur. Si le diagnostic biologique en est aisé en cas d'auto-injection d'insuline, grâce au dosage du peptide C, il est plus difficile en cas de prise de sulfamides hypoglycémiants entraînant un profil biologique comparable à celui de l'insulinome. Au moindre doute, le dosage sanguin des sulfamides doit être demandé.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots-clés : Insulinome, Gastrinome, NEM1, Tumeurs neuroendocrines duodénopancréatiques, Chirurgie
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