La répétition d’un geste de destruction endométriale permet-elle d’améliorer les symptômes de ménométrorragie, et diminue-t-elle le taux de réintervention par hystérectomie ? - 25/12/13
Résumé |
But |
Les gestes de résection ou de destruction endométriale par hystéroscopie pour ménorragies ou métrorragies post-ménopausiques représentent une alternative à l’hystérectomie du fait d’une morbidité moindre. En cas d’échec, une hystérectomie est généralement proposée. La place de la répétition d’un geste de destruction de l’endomètre en cas de récidive des saignements n’a pas été évaluée. L’objectif de notre étude est d’évaluer la faisabilité, l’efficacité et la satisfaction après deux techniques de destruction en cas de ménométrorragies.
Patientes et méthodes |
Dix-neuf patientes ont bénéficié entre 2004 et 2011 dans notre service et dans cette indication d’un 2e geste conservateur par hystéroscopie.
Résultats |
Sur les 19 patientes initialement incluses, 16 (84,2 %) patientes ont répondu à un questionnaire. Le recul global depuis la deuxième intervention chirurgicale est de 27 mois [25,3 ; 28,8] en moyenne. Parmi elles, 8 (soit 50 %) ont eu recours à une hystérectomie ultérieure, dont 5 sont attribuables à un échec de traitement, soit 31,2 %. Les patientes se sont dites globalement satisfaites (68,8 %) avec un fort taux de recommandation de la prise en charge à une amie (93,8 %).
Conclusion |
Nos résultats suggèrent une certaine efficacité d’un second temps deuxième geste conservateur en cas de récidive des ménométrorragies. Une hystérectomie pourrait être évitée dans 50 % des cas. Un deuxième temps pourrait être particulièrement intéressant chez les patientes avec des contre-indications à une chirurgie lourde ou désireuses de conserver leur utérus.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Objective |
Hysteroscopic endometrial resection or destruction in the indication of abnormal uterine bleeding or post-menopausal bleeding represents an alternative to hysterectomy, as it carries a lower morbidity rate. In case of failure of such procedure though, hysterectomy will most often be proposed as a second line of treatment. The place of the repetition of an endometrial destruction procedure has not yet been evaluated. The aim of our study is to evaluate the efficiency and the satisfaction after two consecutive techniques of endometrial destruction in case of abnormal uterine bleeding or post-menopausal bleeding.
Material and methods |
Nineteen patients presenting with recurring abnormal uterine bleeding after one procedure of endometrial destruction, underwent in our department, between 2004 and 2011, a second conservative endometrial procedure.
Results |
No complication occurred during the repeated procedure. Sixteen of the nineteen patients (84.2 %) included answered a questionnaire. The mean delay since the second procedure was 27 months [25; 29]. Eight patients (i.e. 50 %) later underwent a hysterectomy, with 5 of them (31.25 % of all 16 patients) being directly attributed to treatment failure. Patients said to be satisfied with the management of their condition in 68.75 % of cases, and 93.75 % of them would recommend it to a friend.
Conclusion |
Our results suggest that a second conservative management in case of recurrence of AUB is effective. Hysterectomy could be avoided in 50 % of cases. A second conservative treatment could be an interesting option for patients with medical contra-indication for heavier surgery, as well as for patients willing to keep their uterus.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Ménométrorragie, Destruction endométriale, Hystéroscopie, Endométrectomie, Hystérectomie
Keywords : Abnormal uterine bleeding, Endometrial destruction, Hysteroscopy, Endometrectomy, Hysterectomy
Plan
Vol 43 - N° 1
P. 35-39 - janvier 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.