Interactions médicamenteuses en pratique quotidienne - 19/12/13
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Résumé |
Les interactions médicamenteuses résultent de l'administration concomitante ou successive de deux ou plusieurs médicaments. Ces interactions ont un impact fort sur la morbidité et la mortalité et sont associées à un recours important au système de soin avec les coûts de santé qui en résultent. Les interactions sont parfois bénéfiques et relèvent de deux mécanismes principaux : pharmacodynamique et/ou pharmacocinétique. Dans une interaction pharmacodynamique, la réponse au médicament est modifiée lors de son association à un second médicament, au niveau des récepteurs, des systèmes effecteurs ou des fonctions physiologiques, sans modification des concentrations disponibles du premier médicament. Trois types d'interactions pharmacodynamiques sont communément décrites : antagonisme (l'effet des deux médicaments est opposé, entraînant une diminution de l'effet du premier médicament), synergie (l'effet du médicament est augmenté par l'administration simultanée d'un médicament ayant une action pharmacologique similaire) et potentialisation (l'effet du médicament est augmenté par l'administration d'un autre médicament ayant éventuellement un mécanisme d'action différent). Les interactions pharmacocinétiques se développent à chaque étape du devenir du médicament dans l'organisme : résorption, distribution, métabolisme et élimination. Les interactions dues à une modification du métabolisme et/ou du transport des médicaments sont les plus fréquentes, les plus significatives cliniquement et les plus étudiées. Les interactions médicamenteuses impliquant les protéines membranaires, comme la glycoprotéine P (Pgp), sont dues à une inhibition de son activité d'efflux, ce qui entraîne une augmentation de la dose de médicament biodisponible. Le foie est l'organe principal du métabolisme des médicaments ; les hépatocytes contiennent les enzymes du métabolisme des xénobiotiques et c'est à leur niveau que peuvent apparaître des interactions, soit sous forme d'inhibition, soit sous forme d'induction. De l'inhibition enzymatique résulte une diminution du métabolisme des molécules substrats de l'enzyme, entraînant une augmentation de leurs concentrations plasmatiques, provoquant ainsi un surdosage. L'induction enzymatique a pour conséquence l'effet inverse avec augmentation du métabolisme des molécules substrats, se traduisant par une baisse de leurs concentrations plasmatiques, aboutissant à une inefficacité. Les interactions médicamenteuses peuvent avoir des conséquences graves. Pour les diminuer, il est opportun, avant toute prescription, d'identifier les situations à risque (âges extrêmes, insuffisance rénale ou hépatique, polymédication), de repérer les classes thérapeutiques les plus impliquées dans les interactions médicamenteuses et d'explorer avec le patient une éventuelle automédication.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots-clés : Interaction médicamenteuse pharmacocinétique, Interaction médicamenteuse pharmacodynamique, Cytochrome P450, Glycoprotéine P, Effet indésirable
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