Infections broncho-pulmonaires à Staphylococcus aureus - 10/12/13
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Résumé |
Staphylococcus aureus représente 2 à 5 % des étiologies des pneumopathies communautaires. Ces infections surviennent principalement chez des patients âgés avec comorbidité, dans un contexte post-grippal. S. aureus est également responsable de pneumonie nécrosante, heureusement rare, touchant des adolescents ou adultes jeunes, également dans un contexte post-grippal. Les pneumonies nécrosantes sont associées à la production d’une toxine particulière, la leucocidine de Panton-Valentine, impliquée dans la nécrose pulmonaire, la survenue d’hémoptysies, d’une leucopénie, et d’une mortalité élevée. En Europe, ces souches restent majoritairement sensibles à la pénicilline M, qui doit être utilisée en intraveineuse à forte dose en association avec un antibiotique « anti-toxinique » tel que la clindamycine, et à des immunoglobulines intraveineuses polyvalentes dans les formes graves. Par ailleurs, S. aureus est l’un des pathogènes impliqué le plus précocement dans les infections respiratoires des patients porteurs de mucoviscidose, où la résistance à la méticilline joue un rôle pronostique important. En revanche, l’implication de S. aureus dans les exacerbations de BPCO semble rare. Enfin, S. aureus représente 20 à 30 % des causes de pneumopathies nosocomiales, notamment acquises sous ventilation mécanique. La résistance à la méticilline est alors fréquente, peut jouer un rôle pronostique, et nécessite l’utilisation de glycopeptides ou de linézolide. La place des nouveaux anti-staphylococciques tels que les céphalosporines de nouvelle génération ou encore la tigécycline reste à définir.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Staphylococcus aureus accounts for 2–5% of the etiologies of community-acquired pneumonia. These infections occur mainly in elderly patients with comorbidity, after a respiratory viral infection. S. aureus could also be responsible for necrotizing pneumonia, which occurs in young subjects, also after flu. Necrotizing pneumonia are associated with the production of a particular staphylococcal toxin called Panton-Valentine leukocidin, responsible for pulmonary focal necrosis, occurrence haemoptysis, leucopenia, and death. In Europe, these strains are still predominantly sensitive to anti-staphylococcal penicillin, which must be used at high dosage intravenously in combination with an antibiotic that reduces toxin production such as clindamycin, and intravenous immunoglobulin in severe cases. The mortality rate is estimated at 50%. In addition, S. aureus is one of the pathogens involved in early respiratory infections in cystic fibrosis patients, in whom methicillin resistance plays an important prognostic role. However, the involvement of S. aureus in COPD exacerbations is rare. Finally, S. aureus represents 20 to 30% of cases of hospital-acquired pneumonia, including ventilator-associated pneumonia. In these cases, methicillin-resistance is common and requires the use of glycopeptides or linezolid. The place of new anti-staphylococcal antibiotics such as new generation cephalosporins or tigecyclin remains to be defined.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Pneumopathie, Staphylococcus aureus, Leucocidine de Panton-Valantine, Pneumopathie nococomiale
Keywords : Broncho-pulmonary infection, Staphylococcus aureus, Panton-Valentin leukocidin, Hospital-acquired pneumonia
Plan
Vol 69 - N° 6
P. 368-382 - décembre 2013 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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