Évaluation des pratiques des médecins libéraux sur la gestion des risques professionnels liés à l’exposition aux liquides biologiques - 06/12/13
Assessment of liberal physician's occupational risks management on the exposure to biological fluids
Summary |
Introduction |
During their practice, liberal physicians might have a risk of viral exposure to biological fluids. That risk is well-known in hospitals. The purpose of this study was to measure those occupational risks into their own private practice.
Methods |
This observational descriptive transversal multicentral, epidemiological study is based on the information collected from 400 physicians (general practitioners, ENT specialists, dermatologists, pediatricians, rheumatologists and gynecologists), working in own private practice in Lorraine. They received by post a confidential survey consisting of multiple-choice and open questions, asking for their activity, their risks of being exposed to biological fluids, their vaccine coverage and their potentially infectious medical waste (PIMW) management.
Results |
Among 175 physicians who replied to the survey, 153 did invasive procedures and 58 encountered an accidental blood exposure (ABE). The execution of invasive procedures was the main factor in having an ABE (P=0.0023). Around 89.5 % of the complications were due to percutaneous injuries. Still 30.9 % of the physicians always recapped needles and 40 % hadn’t a complementary health cover. More than 82 % were up-to-date on mandatory vaccinations (hepatitis B and diphtheria-tetanus-poliomyelitis). In private practice, 97.6 % of physicians sort out blunt objects (prickly or sharp), which is quite satisfactory in comparison with only 60.5 % of them who sort out soft wastes and 44.6 % of blunt objects at patient's home.
Conclusion |
Even if physician's blunt objects disposal in private practice and their mandatory vaccination are satisfactory, “standard” precautions, safety equipment use and soft wastes disposal can be improved.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Résumé |
Introduction |
Durant leur exercice, les médecins libéraux sont soumis à un risque d’exposition infectieuse aux liquides biologiques. Ce travail était destiné à évaluer ces risques professionnels en cabinet libéral.
Méthodes |
Cette étude observationnelle descriptive transversale multicentrique ciblait, en Lorraine, 400 médecins exerçant en libéral (médecins généralistes, ORL, dermatologues, pédiatres, rhumatologues et gynécologues). Un auto-questionnaire anonyme leur était adressé par courrier, les interrogeant sur leur activité, leurs risques d’exposition aux liquides biologiques, leur couverture vaccinale et leur gestion des déchets d’activités de soins à risques infectieux (DASRI).
Résultats |
Sur les 175 médecins ayant répondu au questionnaire, 153 réalisaient des gestes invasifs et 58 avaient eu un accident d’exposition au sang (AES). La réalisation de gestes invasifs était le principal facteur de survenue d’un AES (p=0,002). Près d’un tiers des médecins (30,9 %) recapuchonnaient systématiquement les aiguilles et 40 % ne possédaient pas d’assurance complémentaire accident du travail et maladie professionnelle. Les vaccins obligatoires étaient suivis à plus de 82 %. Le tri des objets piquants, coupants, tranchants (OPCT) au cabinet était très satisfaisant (97,6 %), en comparaison au tri des déchets mous au cabinet (60,5 %) et des OPCT au domicile du patient (44,6 %).
Conclusion |
Si la gestion des OPCT des médecins libéraux au cabinet et leur couverture vaccinale obligatoire étaient satisfaisantes, le respect des précautions standard, l’utilisation de matériels de sécurité et la gestion des déchets mous étaient à améliorer.
Ce qui était connu
• | Les médecins libéraux sont soumis à un risque d’exposition aux liquides biologiques connu en milieu hospitalier. |
• | L’application de précautions standard (port de gants, interdiction de recapuchonner les aiguilles et élimination des objets piquants, coupants, tranchants [OPCT] dans des collecteurs) conditionne la prévention des accidents d’exposition au sang (AES). |
• | L’utilisation de matériel de sécurité diminue le risque de survenue d’AES. |
• | Il existe des protections vaccinales lors d’un AES. |
• | Il existe une réglementation concernant l’élimination des déchets d’activité de soins à risque infectieux et la conduite à tenir en cas d’AES. |
Ce qu’apporte l’article
• | Le respect de certaines précautions standard comme le port de gants et le non-recapuchonnage des aiguilles n’est pas suffisant. |
• | Les procédures de gestion des AES sont partiellement suivies. |
• | Le taux des vaccinations obligatoires est satisfaisant. |
• | Si les OPCT sont correctement triés et éliminés, le tri des déchets mous doit être amélioré. |
Plan
Vol 42 - N° 11
P. e385-e392 - novembre 2013 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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