Influence de la modularité glénoïdienne et de la rétroversion humérale sur les mobilités en rotations interne et externe lors de la mise en place d’une prothèse d’épaule inversée : étude cadavérique - 02/12/13
, P. Garaud, L. Favard| pages | 8 |
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Résumé |
Introduction |
La limitation des mobilités en rotation est un inconvénient fréquemment observé lors du suivi clinique des prothèses d’épaule inversées. Plusieurs modifications morphologiques et techniques ont été proposées pour palier ce résultat fonctionnel souvent décevant.
Hypothèse |
La modularité des implants glénoïdiens et le positionnement en rétroversion de l’implant huméral influencent l’amplitude des mobilités en rotation.
Matériels et méthodes |
Une prothèse inversée Aequalis Reversed® (Tornier®, Inc, Edina, Mn, États-Unis) a été implantée sur 40 épaules cadavériques. Sur le versant glénoïdien, 8 combinaisons différentes ont été testées : des glénosphères de 36mm de diamètre, centrées, excentrées, inclinées, ou centrées avec plaquette de latéralisation d’épaisseur 5mm et 7mm ; des glénosphères de 42mm de diamètre, centrées sans ou avec plaquettes de latéralisation de 7 et 10mm. Sur le versant huméral, le positionnement de l’implant huméral a été évalué avec des rétroversions, de 0°, 10°, 20°, 30° et 40°. Les mobilités en rotations externe et interne, à 20° d’abduction, ont été mesurées jusqu’à l’apparition des conflits postérieur et antérieur avec le pilier de l’omoplate.
Résultats |
Les implants glénoïdiens de grand diamètre (42mm), donnaient significativement (p<0,05) les meilleurs gains d’amplitude surtout s’ils étaient associés à une latéralisation : 46° en rotation interne et 66° en rotation externe. La glénosphère centrée de 36mm de diamètre avait les plus petites amplitudes. Concernant le positionnement de l’implant huméral, la rotation interne diminuait et la rotation externe augmentait significativement (p<0,05) avec le degré de rétroversion humérale. C’était pour un positionnement huméral à rétroversion anatomique, évaluée à 17,5° en moyenne dans cette étude, que les rotations étaient les plus équilibrées.
Discussion |
Notre étude est anatomique, à fort effectif, avec un protocole expérimental précis et reproductible. La variabilité morphologique des omoplates n’a cependant pas été analysée. L’influence de ces différents paramètres techniques a déjà été étudiée dans la littérature, à l’exception du degré de rétroversion de l’implant huméral. De plus, aucune analyse des mobilités en rotation n’a été rapportée.
Conclusion |
Les mobilités en rotation devraient être améliorées par l’utilisation d’implants de grand diamètre avec effet de latéralisation du centre de rotation de l’épaule et par le respect de l’anatomie humérale du patient.
Niveau de preuve |
Basic Science Study III.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Prothèse inversée, Combinaison glénoïdienne, Rétroversion humérale, Rotations
Plan
| ☆ | Ne pas utiliser, pour citation, la référence française de cet article, mais celle de l’article original paru dans Orthopaedics & Traumatology: Surgery & Research, en utilisant le DOI ci-dessus. |
Vol 99 - N° 8
P. 729-736 - décembre 2013 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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