Détection écho-Doppler des endofuites de type II après endoprothèses aortiques : intérêt des agents de contraste - 26/11/13

Résumé |
Objectif |
Les endofuites de type II (EFII) sont définies par une alimentation du sac anévrismal par des collatérales de l’aorte. Elles représentent la complication la plus fréquente des endoprothèses aortiques (EDP) pour anévrisme de l’aorte abdominale (AAA). Nous avons fait l’hypothèse que l’utilisation des agents de contraste en écho-Doppler par un médecin vasculaire entraîné pourrait augmenter la sensibilité de détection des EF II, la tomodensitométrie (TDM) étant l’examen de référence.
Matériel et méthodes |
Entre novembre 2010 et février 2013, ont été inclus prospectivement des patients suivis pour endoprothèse. Chaque patient a eu trois méthodes de surveillance : un écho-Doppler standard, un écho-Doppler avec injection de produit de contraste et une TDM. La sensibilité, spécificité et la corrélation avec le coefficient de Kappa ont été déterminées pour évaluer les performances de l’écho-Doppler standard et avec injection de contraste pour dépister les EF II par rapport à la TDM.
Résultats |
Soixante écho-Doppler standard et 60 écho-Doppler avec injection ont été comparés à 60 TDM. Dix-neuf EFII ont été dépistées à la TDM, 14 EFII à l’écho-Doppler seul et 15 EFII avec agent de contraste. La sensibilité de détection des EFII par rapport à la TDM par écho-Doppler seul était de 74 % (κ=0,75) et avec agent de contraste de 78 % (κ=0,8). La spécificité des deux méthodes était de 97 %. Il existait une bonne concordance des résultats des écho-Dopplers standards sans contraste (κ=0,75) et avec contraste (κ=0,8) par rapport à la TDM, et il existait une très bonne concordance des résultats entre l’écho-Doppler seul et avec agent de contraste pour détecter les endofuites de type II (κ=0,93). Il n’y a pas eu de différence statistiquement significative entre les sensibilités de l’écho-Doppler standard et avec contraste (p=0,32).
Conclusion |
Nos résultats suggèrent que les agents de contraste n’augmentent pas la sensibilité de détection des endofuites de type II par l’écho-Doppler lorsqu’il est réalisé par un médecin vasculaire entraîné.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Objective |
Type II endoleaks (EFII) are related to retrograde flow via aorta tributaries. They are the most frequent complication after endovascular aneurysm repair (EVAR). We hypothesized that the use of contrast-enhanced ultrasound (CEUS) by an experienced vascular physician could increase the sensitivity of detecting EFII compared with computed tomography angiography (CTA) taken as the gold standard.
Material and method |
From November 2010 to February 2013, patients with EVAR were included prospectively. All patients had a color duplex ultrasound (CDU), CEUS and CTA. Sensitivity, specificity and kappa's coefficient were determined to estimate the performance of CDU and CEUS to assess EFII compared with CTA.
Results |
Sixty CDU and 60 CEUS explorations were compared to 60 CTA explorations. Nineteen type EFII were detected by CTA, 14 by CDU and 15 by CEUS. CDU sensitivity was 74% (κ=0.75), and CEUS sensitivity was 78% (κ=0.8). Both tests exhibited 97% specificity. There was good agreement between CDU results (κ=0.75) and CEUS results (κ=0.8) compared with CTA. There was very good agreement between CDU and CEUS results for detection of EFII (κ=0.93). There was no statistically significant difference between the sensitivity of CDU and CEUS (P=0.32).
Conclusion |
Our results suggest that contrast enhancement does not increase yield for ultrasound detection of type II endoleaks when performed by an experienced vascular physician.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Anévrysme de l’aorte abdominale, Endoprothèse aortique, Tomodensitométrie, Échographie-doppler, Agent de contraste
Keywords : Abdominal aorta aneurysm, Endovascular aneurysm repair, Computed tomography, Duplex ultrasound, Contrast-enhanced ultrasound
Plan
☆ | Il s’agit d’un travail de recherche clinique effectué sur 40 patients. |
Vol 38 - N° 6
P. 352-359 - décembre 2013 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.