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Papillomavirus et cancer - 25/11/13

Doi : 10.1016/S1773-035X(13)72224-X 
Michel Segondy a,
a Pôle biologie-pathologie – Unité de virologie, Centre hospitalier universitaire – Hôpital Saint-Eloi, 34295 Montpellier cedex 05 

*Correspondance.

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Résumé

Plus 120 de types de papillomavirus humains (HPV) infectent l’homme. Ces virus qui sont strictement épithéliotropes ont soit un tropisme cutané, soit un tropisme muqueux. Les HPV à tropisme muqueux, retrouvés essentiellement au niveau des muqueuses ano-génitales sont responsables de l’infection sexuellement transmissible la plus fréquente, touchant la majorité des individus sexuellement actifs. Une quinzaine de ces HPV présentent un pouvoir oncogène marqué (high-riskHPV: HR-HPV) et on peut considérer que ces virus sont responsables de près de 5 % des cancers humains. C’est le virus HPV16 qui est de loin le plus fréquemment impliqué. Le cancer le plus fréquemment associé à HPV est le cancer du col de l’utérus, pratiquement tous les cancers du col étant induits par HPV. D’autres cancers touchant la sphère génitale (vagin, vulve, pénis) peuvent être associés dans une moindre proportion aux HR-HPV. Ces virus sont également impliqués dans les cancers de l’anus et dans certains cancers des voies aérodigestives supérieures, le cancer de l’amygdale en particulier. Les HPV cutanés peuvent être détectés chez pratiquement tous les individus et le rôle de ces virus dans les cancers cutanés est moins évident. Toutefois, certains types tels que HPV5 et HPV8 sont associés à des carcinomes cutanés chez les sujets atteints d’épidermodysplasie verruciforme, et ils paraissent également jouer un rôle dans le développement de cancer cutané non-mélanome plus particulièrement chez des sujets immunodéprimés. La prévention des cancers humains associés à HPV concerne essentiellement le cancer du col et fait appel d’une part au dépistage et d’autre part à la vaccination.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Summary

More than 120 types of human papillomavirus (HPV) infect humans. These viruses are strictly epitheliotropic and present either a skin tropism or a mucosal tropism. The mucosal-tropic HPV, that mainly infect the ano-genital mucosa, represent the most common sexually transmitted infection worldwide, affecting the majority of sexually active individuals. About fifteen types of mucosal-tropic HPV have a marked oncogenic potential, they are called high-risk HPV (HR-HPV) and it is considered that these viruses are responsible for nearly 5% of human cancers. HPV16 is by far the HR-HPV most frequently involved. The cancer most frequently associated with HPV is the cervical cancer, virtually all these cancers being induced by HPV. Other cancers in the genital area (vagina, vulva, penis) can be associated, to a lesser extent, to HR-HPV. These viruses are also involved in cancers of the anus as well as in certain cancers of the upper aerodigestive tract, the cancer of the tonsils being the most frequent. Skin-tropic HPV can be detected in almost all individuals. The role of these viruses in skin cancers is less clear. However some skin-tropic HPV types such as HPV5 and HPV8 are associated with skin cancer in patients with epidermodysplasia verruciformis, and they also appear to play a role in the development of non-melanoma skin cancers, especially in immunocompromised patients. Prevention of human cancers associated with HPV, which mainly concerns cervical cancer, is based on screening and on HPV vaccination.

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Mots clés : Papillomavirus, HPV, cancer

Keywords : Papillomaviruses, HPV, cancer


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Vol 2013 - N° 456

P. 57-66 - mars 2006 Retour au numéro
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