Malgré leur faible niveau de preuve, les rapports de cas continuent d’être publiés et lus. En raison de leur forme narrative, ils sont plus agréables à lire, faciles à comprendre et à mémoriser que les textes théoriques ou les analyses statistiques. Ils sont particulièrement aptes à montrer l’impact des spécificités d’un cas sur sa prise en charge, et participent ainsi à augmenter l’expérience raisonnée du lecteur. Mais les rapports de cas ont également un contenu factuel original qui peut avoir une valeur par lui-même, qu’il s’agisse de suggérer une hypothèse ou de la corroborer. À cette fin, les cas doivent être parfaitement documentés et rigoureusement interprétés. Les deux grandes difficultés sont d’établir que les observations réalisées sur le cas ne sont pas le simple fait du hasard et de savoir à quelle population extrapoler les leçons qu’on en tire.

Despite their low level of scientific evidence, case reports continue to be published and read. Their narrative form makes them more entertaining, easier to understand and remember than theoretical discussions or statistical reports. They are particularly suited to show how the specifics of a case impact its management, and thus contribute to increasing the reader's deliberative experience. But case reports also contain original facts that may have evidential value, potentially suggesting or corroborating a hypothesis. To this end, case reports must be well documented and cautiously interpreted. The two main challenges are to establish that the case-related observations are not due to chance alone and to define the population for which the lessons drawn from the case can be extrapolated.