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Préparation cutanée avant prothèse de hanche en urgence versus prothèse de hanche programmée : analyse bactériologique comparative - 02/10/13

Doi : 10.1016/j.rcot.2013.04.005 
N. Bonnevialle a, , L. Geiss a, L. Cavalié b, A. Ibnoulkhatib a, X. Verdeil c, P. Bonnevialle a
a Institut de l’appareil locomoteur, CHU de Toulouse, place Baylac, 31059 Toulouse cedex, France 
b Inserm, UMR 1043, service de bactériologie-hygiène, CHU de Toulouse, place Baylac, 31059 Toulouse cedex, France 
c Service épidémiologie et hygiène hospitalière, CHU de Toulouse, place Baylac, 31059 Toulouse cedex, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

L’arthroplastie de hanche peut être réalisée en urgence après fracture cervicale vraie alors que la préparation cutanée préopératoire du membre est rendue difficile par la douleur et peut s’avérer incomplète. À ce jour, aucune étude n’a analysé le statut bactériologique cutané du patient dans ces conditions opératoires.

Hypothèse

La flore cutanée bactérienne est quantitativement et qualitativement différente dans le contexte traumatique comparativement à une intervention programmée d’arthroplastie pour coxopathie chronique.

Matériel et méthode

Deux groupes de patients devant bénéficier d’une arthroplastie de hanche ont été prospectivement comparés : 30 patients opérés en urgence pour fracture (groupe A) et 32 patients opérés en chirurgie programmée (groupe B). Le groupe A n’avait aucune désinfection cutanée avant l’entrée dans le bloc opératoire alors que le groupe B suivait un protocole prédéfini. Les prélèvements cutanés étaient réalisés sur gélose à trois moments (avant puis après détersion, en fin d’intervention) et sur deux sites (inguinal et grand trochanter). L’analyse bactériologique était réalisée après 48heures d’incubation.

Résultats

Avant détersion, le groupe A était 3,6 fois plus colonisé que le groupe B dans la région trochantérienne et 2,7 fois plus en inguinal. Après détersion, le taux de contamination en région trochantérienne était proche dans les deux groupes (groupe A : 10 %, groupe B : 12,5 %), mais différent en région inguinale (groupe A : 33 %, groupe B : 3 % ; p=0,002). En fin d’intervention, aucune différence n’était identifiée. Le Staphylococcus coagulase negative et Bacillus cereus représentaient respectivement 44 % et 37 % des bactéries isolées. Par ailleurs, la fréquence des bactéries non saprophytes pathogènes était supérieure dans le groupe A (38 %) par rapport au groupe B (6 %). Au recul moyen de 9,7 mois (8–11), aucune infection du site opératoire n’a été identifiée.

Conclusion

La flore dermique est plus abondante et différente lors de la prise en charge en urgence. Bien qu’efficace en zone trochantérienne, la détersion cutanée au bloc opératoire est insuffisante en zone inguinale et la fréquence des bactéries pathogènes justifie une rigueur identique de préparation préopératoire dans toutes les situations.

Niveau de preuve

Niveau III, étude prospective cas témoin.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Arthroplastie, Hanche, Bacteriologie, Infection, Fracture


Plan


 Ne pas utiliser, pour citation, la référence française de cet article, mais celle de l’article original paru dans Orthopaedics & Traumatology: Surgery & Research, en utilisant le DOI ci-dessus.


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Vol 99 - N° 6

P. 550-556 - octobre 2013 Retour au numéro
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