Épidémiologie bactérienne des infections ostéo-articulaires dans un centre de référence : étude sur 10 ans - 02/10/13
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Résumé |
Introduction |
La prise en charge des infections ostéo-articulaires (IOA) associe au traitement chirurgical une antibiothérapie qui pour certaines équipes en période postopératoire immédiate est du moins en partie probabiliste à large spectre dans l’attente des résultats microbiologiques. Cette attitude expose le patient à la sélection de bactéries résistantes et le service hospitalier à une modification de son écologie bactérienne. L’objectif de ce travail était d’évaluer rétrospectivement l’évolution de l’épidémiologie microbienne des services de traumatologie et orthopédie du CHU de Lille sur dix ans (2002–2011).
Matériels et méthodes |
Les espèces bactériennes isolées en culture des prélèvements ostéo-articulaires ont été recensées, après suppression des doublons. Les antibiotiques retenus pour le suivi étaient ceux utilisés dans le traitement de ces infections mais aussi ceux reconnus comme marqueurs d’une résistance. Ainsi, pour les espèces à Gram positif, les antibiotiques considérés étaient la méticilline, la rifampicine, les fluoroquinolones, les glycopeptides et le linézolide; pour les espèces à Gram négatif, le céfotaxime, le céfépime, l’imipénème et les fluoroquinolones.
Résultats |
Parmi les 5006 souches isolées entre 2002 et 2011, les cocci à Gram positif étaient impliqués dans plus de 71 % des cas ; Staphylococcus aureus : 27 %, staphylocoques à coagulase négative (SCN): 54 %. Contrairement à S. aureus, les résistances à la méticilline, aux fluoroquinolones et à la téicoplanine augmentaient significativement chez les SCN pour atteindre respectivement 44 %, 34 % et 22 % des souches en 2011. La part des infections à streptocoques et entérocoques était stable, respectivement de 7,4 et 5,3 % en moyenne par an. Les entérobactéries (12,5 % des isolats) étaient productrices de bêta-lactamase à spectre étendu dans 7,8 % des cas. Pseudomonas aeruginosa était impliqué dans 3,6 % des infections, 12 % des souches étaient résistantes à la ceftazidime. Propionibacterium acnes représentait 5,8 % des bactéries isolées et montrait peu de problème de résistance aux antibiotiques.
Discussion |
On notait une stabilité de la répartition et de la sensibilité des différentes espèces bactériennes sur ces dix années. Si l’évolution de la résistance était plutôt rassurante pour S. aureus, il n’en était pas de même pour les SCN dont la résistance à la méticilline et aux glycopeptides augmentait. Pour les autres bactéries, aucune apparition de résistance n’était notée.
Niveau de preuve |
IV. Étude de cohorte rétrospective.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Infections ostéo-articulaires, Épidémiologie, Résistance bactérienne, Antibiotiques, CRIOAC
Plan
☆ | Ne pas utiliser, pour citation, la référence française de cet article, mais celle de l’article original paru dans Orthopaedics & Traumatology: Surgery & Research, en utilisant le DOI ci-dessus. |
Vol 99 - N° 6
P. 543-549 - octobre 2013 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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