Intérêt d’une deuxième injection rapprochée de plasma enrichi en plaquettes dans la tendinopathie en cas d’efficacité partielle de la première injection : évaluation sur un suivi de trois ans
- 19/09/13

Résumé |
Objectif |
La tendinopathie est une pathologie fréquente et ubiquitaire, caractérisée par une désorganisation précoce des fibres de collagène et s’accompagnant histologiquement d’une néo-angiogenèse. Malgré l’absence de réaction inflammatoire, la stratégie thérapeutique de référence consiste en une injection péritendineuse de corticostéroïdes. Le plasma enrichi en plaquettes (PRP) pourrait s’avérer utile pour accélérer la guérison, mais il n’existe pas de consensus sur la quantité de PRP à injecter et sur l’opportunité d’une deuxième injection en cas de soulagement initial partiel de la douleur. Notre étude avait pour objectif d’évaluer, en cas d’efficacité partielle de la première injection de PRP avec douleur persistante, l’effet thérapeutique potentiel d’une deuxième injection rapprochée intratendineuse de PRP dans le traitement des ruptures tendineuses et des tendinoses, dans le cadre d’un suivi échographique et clinique à long terme.
Patients et méthodes |
Nous avons inclus de façon rétrospective une série de 24 patients adressés pour la prise en charge échographique d’une rupture tendineuse ou d’une tendinose (T+). Tous les patients avaient déjà reçu une mono-injection intratendineuse de PRP sous guidage échographique (PRPT+) et ont bénéficié d’une deuxième injection de PRP (PRPT2+) sous guidage échographique afin de traiter le tableau douloureux persistant. Les données échographiques et cliniques concernant chaque compartiment anatomique des membres inférieurs et supérieurs ont été recueillies avant le traitement (j0), six semaines (S6) puis six semaines (S12) après la deuxième injection et à 32 mois de suivi. Nous avons utilisé le test de Mc Nemar et un modèle de régression pour comparer les données échographiques et cliniques.
Résultats |
Nous n’avons pas observé de réduction significative de la taille résiduelle des lésions à l’échographie à S12 après PRPT2+ par rapport à S6 (p=0,86 dans le membre supérieur et p=NS dans le membre inférieur), indépendamment de l’âge (p=0,22), du sexe (p=0,97) et du type de tendinopathie (p=NS). Les scores Quick DASH et WOMAC n’étaient pas significativement plus faibles pour PRPT2+ à S12 (moyenne : 21,5 mois) par rapport à S6 (p>0,66) et au suivi à long terme (p>0,75), indépendamment de l’âge (p=0,39), du sexe (p=0,63) et du type de tendinopathie (p=NS). Cependant, la comparaison des scores fonctionnels cliniques à D0 et sur le long terme sont tous significatifs (p<0,001 au niveau du membre supérieur et inférieur).
Conclusion |
Notre étude clinique indique que la seconde injection précoce de PRP ne permet pas une diminution rapide de la douleur clinique du patient et ne permet pas une diminution rapide du score fonctionnel et de la zone de tendinopathie lors de l’évaluation quantitative échographique à S12. En revanche, ces résultats démontrent qu’un traitement associant deux injections de PRP entraîne une diminution des douleurs et une amélioration du score fonctionnel sur le long terme.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Tendinopathie, Rupture, Plaquettes, PRP, Échographie
Plan
☆ | Ne pas utiliser, pour citation, la référence française de cet article, mais celle de l’article original paru dans Diagnostic and Interventional Imaging, en utilisant le DOI ci-dessus. |
Vol 94 - N° 9
P. 882-888 - septembre 2013 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.