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Analyse anatomo-pathologique du phénomène d’ostéolyse péri-prothétique avec les prothèses totales de cheville AES. À propos de 22 cas - 19/09/13

Doi : 10.1016/j.rcot.2013.07.008 
F. Dalat a, , R. Barnoud b , M.-H. Fessy a, c , J.-L. Besse a, c

l’Association française de chirurgie du pied (AFCP)1

  Clinique du Parc, 155 ter, boulevard Stalingrad, 69006 Lyon, France.

a Hospices civils de Lyon, centre hospitalier Lyon-Sud, service de chirurgie orthopédique et traumatologique, 69495 Pierre-Bénite cedex, France 
b Service d’anatomo-pathologie, hôpital de la Croix-Rousse, hospices civils de Lyon, 69004 Lyon, France 
c Université Lyon 1, IFSTTAR, LBMC UMR-T 9406 - laboratoire de biomécanique et mécanique des chocs, 69675 Bron cedex, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Les résultats à moyen terme des prothèses totales de cheville (PTC) sont satisfaisants mais les taux de révision liés aux ostéolyses péri-prothétiques sont élevés avec la prothèse AES.

Hypothèse

L’analyse radioclinique et les résultats histopathologiques des révisions prothétiques permettent d’expliquer le taux élevé d’ostéolyses des prothèses de cheville AES.

Patients et méthode

Dans notre série prospective de 84 prothèses de cheville AES (2003–2008), 25 (dont trois deux fois) ont été reprises pour ostéolyse (délai moyen de 59,8 mois). Les implants étaient revêtus d’hydroxyapatite (HA) pour huit patients et de titane-hydroxyapatite (Ti-HA) pour les autres. Pour tous les patients, nous avons analysé les radiographies selon le protocole Besse et al. et l’évolution du score AOFAS. Les 94 prélèvements histologiques réalisés lors de la reprise ont été relus en recherchant spécifiquement tout matériel exogène.

Résultats

Macroscopiquement lors de la reprise chirurgicale, nous n’avons pas noté de métallose ni d’usure du polyéthylène. Le score AOFAS global et douleur ont diminué respectivement de 89,7/100 à un an postopératoire versus 72,9 avant la reprise et de 32,5/40 un an postopératoire versus 20,6/40 avant reprise mais 25 % des patients avaient un score global inchangé. Radiologiquement, tous les patients avaient des lésions d’ostéolyses tibiales et taliennes, 45 % une lyse corticale et 25 % un effondrement de l’implant dans les géodes. Sur tous les prélèvements, on retrouvait une réaction inflammatoire granulomateuse macrophagique au contact d’un matériel exogène, les géodes étaient caractérisées par des remaniements nécrotiques. Une partie de ce matériel exogène était identifiable à l’examen histologique optique : polyéthylène dans 95 % des cas, métal dans 60 % des cas (100 % des PTC revêtues HA versus 33,3 % PTC revêtues Ti-HA). Il s’y associait un matériel de nature indéterminé : pigment brunâtre pour les PTC revêtues Ti-HA (33,3 %) et corps floconneux pour 44,4 % des PTC revêtues HA et 18,2 % des PTC revêtues Ti-HA.

Discussion

Le phénomène d’ostéolyse péri-prothétique reste mal compris même si les particules d’usure des implants paraissent être en cause. Tous les patients ayant eu des implants revêtus HA avec quille tibiale modulaire avaient des particules de métal dans les tissus péri-prothétiques. La nature exacte des particules n’a pas pu être identifiée. Le revêtement bicouche Titane-HA pourrait être un facteur de délamination par fretting, le temps que l’ancrage biologique osseux se fasse.

Niveau d’évidence

Étude prospective de cohorte – Niveau IV.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Prothèse totale de cheville, Ostéolyse péri-prothétique, Histologie


Plan


 Ne pas utiliser, pour citation, la référence française de cet article, mais celle de l’article original paru dans Orthopaedics & Traumatology: Surgery & Research, en utilisant le DOI ci-dessus.


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Vol 99 - N° 6S

P. S189-S200 - octobre 2013 Retour au numéro
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