Les auteurs analysent la pertinence diagnostique prédictive de la ponction cytologique et de l’analyse histopathologique extemporanée chez des patients adultes opérés d’une pathologie nodulaire de la glande thyroïde.

Pour chacune des pièces opératoires, le même médecin anatomopathologiste a effectué une analyse macroscopique, une étude cytologique puis un examen histopathologique extemporané. Les résultats de la cytologie ont été exprimés en trois groupes : cytologie bénigne, maligne ou suspecte avec atypies. L’examen extemporané a été donné en trois catégories : lésion bénigne, maligne ou suspecte car ne possédant pas tous les critères de malignité.

Sur 202 patients inclus, 166 sont des femmes (82 %). La moyenne d’âge est de 51ans. Vingt-deux pour cent des femmes et 25 % des hommes de la population sont porteurs d’un carcinome thyroïdien sur l’histopathologie définitive. La cytologie montre 85 % de lésions bénignes, 9 % de lésions malignes et 6 % de cellules suspectes ou atypiques. Sa spécificité est de plus de 99 % ; sa sensibilité en incluant et excluant les microcarcinomes est respectivement de 36 % et 48 %. Sa pertinence diagnostique est de 84 et 89 % en excluant les microcarcinomes. L’histopathologie extemporanée révèle 85 % de lésions bénignes, 13 % de lésions malignes et 2 % de lésions suspectes. Sa spécificité est de plus de 99 % ; sa sensibilité en incluant et excluant les microcarcinomes est de 56 et 68 %. Sa pertinence diagnostique est de 89 et de 90 % en excluant les microcarcinomes. La pertinence diagnostique de l’association des deux examens est de 94 % en excluant les microcarcinomes.

La cytologie et l’histopathologie extemporanée ont une pertinence prédictive diagnostique comparable. L’examen extemporané demandé par l’opérateur dépend non seulement de la cytologie préopératoire, surtout lorsqu’elle est de nature suspecte, voire indéterminée, mais aussi de ses constatations macroscopiques chirurgicales.