Traitements non chirurgicaux des tumeurs des os : chimiothérapie et radiothérapie - 01/01/01
Département de radiothérapie oncologique, institut Curie, 26, rue d'Ulm, 75005 Paris France
Service d'oncologie médicale, hôpital Edouard Herriot, place d'Arsonval, 69003 Lyon France
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Résumé |
La chimiothérapie et la radiothérapie (RT) sont, en plus de la chirurgie, les armes essentielles du traitement multidisciplinaire des ostéosarcomes, des sarcomes d'Ewing et des autres tumeurs osseuses.
Plusieurs études randomisées ont démontré que l'administration d'une chimiothérapie néoadjuvante et adjuvante améliorait de manière significative la survie globale, ainsi que la survie sans progression des patients porteurs d'ostéosarcomes. Quatre médicaments sont actifs pour le traitement des sarcomes ostéogéniques : le méthotrexate à hautes doses, la doxorubicine, l'ifosfamide, le cisplatine. La séquence thérapeutique habituellement retenue est une chimiothérapie néoadjuvante, suivie du geste chirurgical locorégional et d'une chimiothérapie postopératoire adaptée en fonction de la qualité de la réponse histologique à la chimiothérapie préopératoire sur la pièce d'exérèse de la tumeur d'origine. Ce paramètre pronostique essentiel est exprimé généralement en pourcentage de cellules vivaces résiduelles au sein de la tumeur primitive.
La planification de la RT, selon les modalités conformationnelles 3D, requiert une étroite collaboration entre radiothérapeutes, radiologues et physiciens pour la définition du volume tumoral et une dosimétrie prenant en compte le potentiel du plateau technique, la maladie tumorale macroscopique et/ou infraclinique, la tolérance des tissus sains exposés et le terrain propre à chaque patient. Souvent indiquée après chimiothérapie et chirurgie, son but est de réduire le risque de récidive locale et de contribuer au contrôle de la maladie générale. Les tumeurs osseuses malignes représentent un groupe de radiosensibilité hétérogène. Ceci conditionne l'indication, la dose requise et le risque de complications. La décision de la stratégie thérapeutique est pluridisciplinaire, associant anatomopathologistes, chimiothérapeutes, chirurgiens et radiothérapeutes. La RT joue un rôle prépondérant pour les tumeurs de la base du crâne, du rachis et du sacrum, peu accessibles à une chirurgie carcinologique, et pour lesquelles des techniques complexes (protonthérapie, neutronthérapie) peuvent être envisagées. En situation palliative, la RT peut obtenir une bonne sédation des douleurs. Pour les tumeurs bénignes, une RT n'est discutée que dans les formes agressives, récidivantes, et en l'absence de possibilité d'une résection chirurgicale satisfaisante.
Mots-clés : chimiothérapie, néoadjuvant, adjuvant, réponse histologique, radiothérapie, tumeurs osseuses malignes, tumeurs osseuses bénignes, ostéosarcome, sarcome d'Ewing
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