L’innocence et la culpabilité sont deux réalités de l’expérience humaine à la fois antinomiques et contraires et capables d’intrications subtiles. Après avoir abordé les racines de ces deux grandes notions dans leurs concepts historiques, nous pourrons parcourir les champs spécifiques à chacune d’entre elles. L’innocence est très tôt dans l’histoire rapportée aux problématiques des jeunes enfants et de leur mort violente pour signifier par la suite les valeurs d’ordre moral et spirituel. La culpabilité se réfère dès l’Antiquité à la faute du coupable et à son crime pour concerner plus tard les transgressions d’un groupe particulier et de ses rites. Ces considérations nous permettent de bien saisir les champs spécifiques. L’innocence se caractérise surtout par le style et la manière de vivre. L’expérience de l’innocence est faite de la vulnérabilité en relation directe avec l’altérité et sous-tendue d’intentionnalité. La conviction d’innocence pathologique est importante à comprendre, car elle est affirmée dans un contexte de déréalisation, obscurcissant la conscience des actes. Et, cette conviction se situe dans un vécu de persécution. L’acte imputé n’est pas reconnu et le sujet le rapporte à l’autre, dans la conviction plus ou moins délirante, toujours déréalisée, de son innocence. Mais, il convient de bien distinguer cela du déni. La culpabilité est une expérience capable d’envahir les personnalités. Les conceptions sociologiques et psychologiques sont à bien différencier. Mais, il est important de bien distinguer les différentes modalités, culpabilité réelle, subjective, culpabilité morbide, délirante. Cette dernière constitue le centre des pathologies mélancoliques capables de prendre des formes très graves. De nombreux travaux nous montrent que l’innocence et la culpabilité constituent des expériences contingentes.

Innocence and culpability are two realities of the experiment human at the same time paradoxical and contrary and capable of subtle intrications. After having approached the roots of these two great concepts in their historical concepts, we will be able to traverse the fields specific to each one of them. Innocence is very early in the history reported to the problems of the young children and their violent death to mean the values of a moral and spiritual nature thereafter. The culpability refers as of the Antiquity to the fault of the culprit and its crime to relate to later the transgressions of a particular group and of its rites. These considerations enable us to seize the specific fields well. Innocence is characterized especially by the style and the manner of living. The experiment of innocence is made vulnerability in direct relationship to the otherness and soustendue of intentionnality. The pathological conviction of innocence is important to include/understand, because it is marked in a context of derealisation darkening the conscience of the acts. And this conviction is in one lived of persecution. The charged act is not recognized and the subject brings it back to the other, in the more or less delirious conviction, always derealized, of its innocence. But, it is advisable to distinguish that well from the refusal. The culpability is an experiment able to invade the personalities. The sociological and psychological designs are with being differentiated well. But, it is important to distinguish well the various methods, culpability real, subjective, morbid, delirious culpability. The latter constitutes the center of pathologies melancholic persons able to take very serious forms many work show us that innocence and the culpability constitute contingent experiments