R-03 - Vécu et connaissance des tests rapides d’orientation diagnostique (TROD) pour le VIH - 06/08/13
C. Charpentier [1],
C. Elia [1],
J. Aouate [1],
J. Phalip Le Besnerais [2],
D. Le Paslier [2],
M. Poupard [1],
M. A. Khuong [1]
Voir les affiliationsIntroduction – objectifs : Les objectifs sont d’évaluer les connaissances des TROD, les motivations du dépistage, et connaître le vécu de l’attente des résultats.
Matériels et méthodes : Enquête sur les TROD, réalisée pour la journée du 1er décembre 2012 dans le hall d’un hôpital de Seine-Saint-Denis, par auto-questionnaires proposés avant la réalisation du TROD. Les thèmes abordaient les connaissances du VIH, des TROD et le vécu de l’attente. L’encadrement était effectué par une équipe pluridisciplinaire (médecins, infirmiers et psychologues).
Résultats : Cent sept personnes ont été dépistées, moyenne d’âge 27 ans, majoritairement élèves infirmiers et personnels hospitaliers, d’origine caucasienne 57 % (n = 53) et africaine 25 % (n = 23). Très peu (17 %, n = 18) ont une connaissance antérieure des TROD ; 35,5 % (n = 38) ont pris des risques sexuels dans les 3 derniers mois ; 1er test pour 40 % (n = 43) des dépistés. La moitié ne connaît pas le délai de fiabilité des TROD. Les personnes dépistées sont plutôt confiantes dans l’attente du résultat (40 %, n = 43) et ont une bonne perception du délai d’attente (75 %, n = 81). Ce délai permet une réflexion de prévention (comportements et pratiques sexuelles) mais peu d’anticiper un résultat positif ni d’interroger les soignants. Les participants ont jugé que les TROD devaient être utilisés en milieu de soin (hôpital : 77 %, cabinet médical : 64 %, laboratoire : 42 %). Deux résultats (1,8 %) n’ont pas été négatifs.
Conclusion : Méconnaissance mais très bonne acceptation des TROD-VIH proposés au tout venant dans un hall d’hôpital. L’utilisation de ce mode de dépistage doit rester pour la majorité des personnes interrogées, possible uniquement dans un milieu médicalisé. En revanche, le temps d’attente a été jugé insuffisant par les professionnels pour effectuer un travail d’information et de prévention.
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Vol 43 - N° 4HS
P. 85 - juin 2013 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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