R-02 - Connaissances des patients infectés par le VIH sur leur infection. Une étude observationnelle - 06/08/13
A. Casel [1],
M. Poupard [1],
J. Aouate [1],
C. Elia [1],
M.-A. Khuong-Josses [1],
C. Péturaud [1]
Voir les affiliationsIntroduction – objectifs : Évaluer la connaissance du VIH de patients suivis en ambulatoire dans un service de maladies infectieuses d’un hôpital général.
Matériels et méthodes : Entretiens proposés aux patients infectés par le VIH se présentant en HDJ sur 5 semaines consécutives. Un questionnaire de 12 questions évaluait 3 thèmes : le VIH, son traitement, sa transmission. Les données médico-sociales étaient recueillies sur dossier.
Résultats : Cent deux patients ont été inclus, âgés de 15 à 79 ans, hétérosexuels, dont 56 % (n = 57) de femmes, et originaire à 66 % (n = 67) d’Afrique subsaharienne. La durée médiane de l’infection était de 8 ans, 86 % (n = 88) étaient traités par ARV depuis 4 ans (médiane).
Seuls 73 % (n = 74) maîtrisaient le français à l’oral et à l’écrit, 15 % (n = 16) fréquentaient une association de malade, 33 % (n = 34) considéraient leur médecin traitant impliqué dans leur suivi. La population active représentait 57 % (n = 58) des patients. Les femmes travaillaient moins (44 %).
Concernant la connaissance du VIH, du traitement, de la transmission, 70 %, 72 % et 77 % des patients respectivement ont donné les réponses attendues.
Aucune corrélation n’a été retrouvée avec âge, statut marital, pays de naissance, secret de la maladie, durée de l’infection, maîtrise du français, traitement antirétroviral ou non. Une corrélation a été retrouvée pour le sexe, les hommes étaient mieux informés que les femmes (OR 2,3 ; p 0,04) et une tendance pour la CV, les patients ayant une CV indétectable étaient mieux informés (OR 2,44 ; p 0,06).
Conclusion : Les patients malgré plusieurs critères de précarité ont un niveau de connaissance correcte. L’éducation thérapeutique doit tenir compte individuellement de ce niveau, cibler les populations les plus fragiles, inclure médecins généralistes et associations, d’autant qu’il semble exister un lien entre CV indétectable et bon niveau de connaissance.
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Vol 43 - N° 4HS
P. 85 - juin 2013 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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