Q-09 - Évaluation de l’impact des ordonnances nominatives dans un CHU sur une période de 6 mois - 06/08/13
P. Abgueguen [1],
C. Titard [1],
Y. M. Vandamme [1],
R. Mahieu [1],
M. Raimbault-Chupin [1],
F. Moal [1]
Voir les affiliationsIntroduction – objectifs : La prescription d’antibiotiques sur ordonnances nominatives (ON) est désormais une pratique courante en France. Dans notre CHU, cette dispensation, encadrée par des recommandations concernant indications et posologies, a commencé en mars 2010. Nous avons souhaité mesurer l’utilisation réelle de ces ON et mesurer l’impact en termes de consommation.
Matériels et méthodes : Une étude est réalisée de janvier à juin 2011 et consiste à reprendre toutes les ON sur cette période. L’utilisation du bon support, la qualité des critères remplis et le respect des bonnes indications sont vérifiées. Cette période est ensuite comparée à la même période de l’année 2009, avant la mise en place des ON afin de mesurer l’impact sur le volume de prescription.
Résultats : Les ON concernent 13 antibiotiques. On a analysé 1 275 prescriptions pour 488 patients. Bien que les ON soient un choix institutionnel et validées par la cmE, on s’aperçoit que 27 % des prescriptions échappent aux ON par un système de dotation sous pression de certains services. Cela concerne principalement 4 antibiotiques et 3 services (réanimation médicale, hématologie et oncologie pédiatrique). Un avis auprès de l’infectiologue référent n’est pris qu’une fois sur 3. Par ailleurs dans 37,6 % des cas, les prescriptions ne suivent pas les recommandations proposées par la commission des anti-infectieux. Enfin, entre les 2 périodes comparées, nous n’avons mesuré aucun impact bénéfique sur les consommations d’antibiotiques avec au total +16 % d’utilisation avec de grandes disparités selon les antibiotiques concernés.
Conclusion : Il est aujourd’hui recommandé de mettre en place des ON pour la prescription d’antibiotiques. La mise en place est effective dans la plupart des hôpitaux mais l’impact est limité en termes de pertinence de prescription en l’absence de moyens de contrôles donnés aux pharmaciens et il est nul dans notre CHU en termes de volume de prescription.
Plan
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Vol 43 - N° 4HS
P. 79-80 - juin 2013 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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