O-06 - Pronostic à long terme des neuroborrélioses (NB) après traitement - 06/08/13
D. Christmann [7],
G. Martz [1],
Y. Hansmann [2],
N. Lefebvre [4],
F. Blanc [3],
S. De Martino [5],
C. Tranchant [6]
Voir les affiliationsIntroduction – objectifs : Évaluer la persistance des symptômes cliniques et leurs répercussions sociales chez les patients traités pour une NB à long terme (plus de un an après le traitement).
Matériels et méthodes : Enquête prospective observationnelle par entretien téléphonique semi-dirigé.
Critères d’inclusion : Tous les patients ayant eu une prise en charge thérapeutique pour NB probable avec présence de synthèse intrathécale spécifique (index > 1,5) entre 2005 et 2010. L’entretien téléphonique a eu lieu un an ou plus après l’arrêt du traitement.
Résultats : Les patients ont été contactés en moyenne 3,6 ans après leur prise en charge. Cent sept patients inclus, 100 dossiers étudiés dont 16 patients décédés. Quatre-vingt-douze pour cent des patients présentaient encore des symptômes mais dans 65 % des cas, on note une amélioration. Les symptômes étaient peu marqués, pour les plus fréquents : baisse de force musculaire, asthénie, troubles mnésiques, insomnie, troubles de la sensibilité. Vingt-cinq pour cent des patients actifs n’ont pas pu reprendre leur activité professionnelle. Soixante-dix-neuf pour cent des patients ont eu un recours médical complémentaire après leur traitement. En analyse multivariée, un tableau de radiculite ou de méningoradiculite est de meilleur pronostic en comparaison à un tableau de polyneuropathie ou d’encéphalite. Un délai de prise en charge de l’infection inférieur à 6 mois et un niveau d’étude élevé (au moins baccalauréat) des facteurs de bon pronostic. Pour le score Glasgow Outcome Scale, 35 % des patients ont un score de 1 (pas de handicap) et aucun patient n’a un score de 4 (état végétatif).
Conclusion : Dans les suites d’un traitement bien conduit d’une NB, les patients continuent à présenter des symptômes souvent peu spécifiques, mais avec une fréquence élevée, surtout si la prise en charge thérapeutique initiale a été tardive (plus de 6 mois).
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Vol 43 - N° 4HS
P. 72 - juin 2013 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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