N-20 - Difficultés de prise en charge des tuberculoses MDR et XDR : étude rétrospective monocentrique sur 2 ans - 06/08/13
B. Henry [1],
L. Epelboin [1],
G. Mellon [1],
G. Bellaud [1],
C. Bernard [1],
S. Jauréguiberry [1],
F. Bricaire [1]
Voir les affiliationsIntroduction – objectifs : Les tuberculoses multirésistante (TB-MDR) et ultrarésistante (TB-XDR) sont émergentes en France. Nous décrivons la prise en charge de 13 cas dans notre service.
Matériels et méthodes : Les dossiers des patients atteints de TB-MDR ou TB-XDR hospitalisés entre 2011 et 2013 ont été analysés.
Résultats : Trois femmes, 10 hommes, 8 MDR, 5 XDR ont été inclus ; âge moyen : 36 ans ; origine Est européenne : n = 10 ; situation précaire : n = 10 ; antécédent de toxicomanie : n = 4 ; co-infection VHC : n = 8, co-infection VIH : n = 1 ; traitement antituberculeux antérieur : n = 9 ; chirurgie antérieure : n = 2 ; délai moyen de prise en charge : 10,4 ans. La tuberculose était pulmonaire (n = 13), épididymaire (n = 1). Douze patients étaient bacillifères, 7 présentant plus de 100 BAAR par champ à l’examen direct. Imagerie : lésions excavées (n = 10), atteinte multilobaire (n = 9), anévrysme de Rasmussen (n = 1). Prise en charge médicale : polychimiothérapie antituberculeuse par PAS (n = 12), linézolide (n = 12), cyclosérine (n = 9), amikacine (n = 8), bédaquiline (n = 7), imipénème-clavulanate (n = 7), pyrazinamide (n = 6), moxifloxacine (n = 5), éthionamide (n = 2). Quatre patients ont été opérés, permettant d’obtenir la négativation de l’examen direct et des cultures dans 2 cas. Huit patients étaient non bacillifères après 73 jours de traitement en moyenne ; les cultures étaient négatives chez 4 patients. La durée moyenne d’hospitalisation était de 60 jours. Tous les patients sont vivants.
Conclusion : Les TB-MDR et TB-XDR nécessitent une prise en charge multidisciplinaire lourde (médico-chirurgicale et sociale) en raison de la sévérité de l’état de ces patients vus tardivement ; ils sont fréquemment originaires d’Europe de l’Est, non infectés par le VIH mais souvent par le VHC. Le suivi à long terme permettra de mieux apprécier la place de la chirurgie et de la bédaquiline.
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Vol 43 - N° 4HS
P. 70 - juin 2013 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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