N-19 - Étude de 13 cas de tuberculose multirésistante (MDR) avec atteinte extrapulmonaire - 06/08/13
Introduction – objectifs : Décrire les caractéristiques épidémiologiques, cliniques, thérapeutiques et évolutives de patients porteurs de tuberculose MDR avec atteinte extrapulmonaire.
Matériels et méthodes : Étude descriptive monocentrique rétrospective de patients hospitalisés entre 2006 et 2011 pour une tuberculose MDR prouvée (critères de l’OMS) avec au moins une atteinte extrapulmonaire.
Résultats : Sur 89 tuberculoses MDR recensées, 13 présentaient une atteinte extrapulmonaire : 10 ganglionnaires diffuses, 6 hépatospléniques, 3 osseuses, 3 abcès des parties molles, 3 séreuses, 2 méningées, 1 intestinale, 1 urologique, 1 érythème noueux ; 9 (70 %) avaient une atteinte pulmonaire associée ; 10 (77 %) étaient originaires d’Afrique subsaharienne, 2 d’Asie, 1 d’Afrique du Nord ; 5 étaient co-infectés par le VIH ; 9 (70 %) avaient une résistance primaire. Les résistances associées les plus fréquentes étaient l’éthionamide (8 cas), la streptomycine (9 cas), l’éthambutol (4 cas) et le pyrazinamide (3 cas). Le délai moyen d’instauration du traitement efficace après hospitalisation était de 8 semaines, avec 5 à 6 molécules différentes. Tous les patients ont reçu la moxifloxacine, et 3 à 10 mois d’amikacine. Cinq patients ont justifié une corticothérapie et 6 (46 %) une prise en charge chirurgicale. Sur 43 effets secondaires rapportés, 28 ont justifié des modifications posologiques dont 17 arrêts de traitement (4 d’amikacine, 3 du linézolide et du PAS). Les durées de traitement rapportées étaient de 18 à 32 mois (une rupture de suivi à 12 mois, un décès avant la fin de traitement). Six patients ont été perdus de vue dans l’année suivant l’issue de traitement. Trois patients ayant un suivi post-thérapeutique de plus de 12 mois n’ont pas présenté de rechute.
Conclusion : Le recours à la chirurgie est fréquent. La fréquence et la gravité des effets secondaires des traitements de deuxième ligne impactent fortement les schémas thérapeutiques. Les suivis post-thérapeutiques sont souvent manquants.
© 2013 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 43 - N° 4HS
P. 70 - juin 2013 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?