N-18 - Analyse des voies de migration et des cas groupés de tuberculose multirésistante en France grâce au génotypage - 06/08/13
C. Bernard [1],
N. Veziris [1],
J. Robert [1],
F. Brossier [1],
A. Aubry [1],
V. Jarlier [1],
W. Sougakoff [1]
Voir les affiliationsIntroduction – objectifs : La technique MIRU-VNTR 24 loci permet d’identifier la lignée phylogénique des souches de Mycobacterium tuberculosis et de comparer les souches pour aider à repérer des cas épidémiologiquement liés.
Matériels et méthodes : Analyse systématique des 303 souches MDR isolées en France de 2006 à 2011, dont 86 % de patients nés à l’étranger (38 % en Afrique, 28 % en Europe de l’Est, 13 % en Asie).
Résultats : Au total, 53 % des souches appartiennent à la super famille « euroamerican » dont trois quarts aux lignées associées en majorité à des patients nés en Afrique (lignées Cameroon, Ghana et « T ») et un quart aux lignées provenant de patients d’origine diverse (lignées Haarlem, LAM et URAL).
Un tiers des souches appartiennent à la super famille « East African-Indian » dont 9/10 à la lignée « Beijing » associée à des patients originaires d’Europe centrale, de l’Est et d’Asie, et minoritairement à des patients nés en France et DOM-TOM. Le reste des souches appartient à des lignées associées à des patients originaires d’Inde et du Sri Lanka (lignées CAS et EAI) ou de France (lignées West African et Canetti).
Finalement, sur la base des seuls résultats du génotypage, de nombreux cas ont été suspectés d’être épidémiologiquement liés mais, après confrontation avec l’analyse des mutations conférant la résistance aux antituberculeux et l’histoire des patients, le lien épidémiologique n’a été confirmé que pour 13 groupes durant les 6 ans, totalisant 13 cas index et 20 cas secondaires correspondant à 7 % des cas MDR. Tous étaient en rapport avec un contact familial ou un contact professionnel « clos et étroit ». Pour 4 d’entre eux, la transmission s’est produite en France.
Conclusion : Le MIRU-VNTR contribue à l’analyse des voies de migration des souches MDR isolées en France et à la détection de cas liés.
© 2013 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 43 - N° 4HS
P. 69 - juin 2013 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?