Introduction – objectifs : Notre étude montre les tendances évolutives de la mortalité due à l’infection par le VIH depuis l’émergence de cette épidémie dans notre région en 1990.

Matériels et méthodes : L’étude porte sur le VIH en tant que cause initiale de décès entre 1990 et 2011.

Résultats : L’étude révèle 3 phases, entre 1990-1998 qui montre une mortalité de 66 %, une 2^e phase 1998-2006 avec une nette décroissance des décès grâce aux HAART dans notre hôpital, une 3^e phase de 2006-2011 où une élévation du nombre de décès secondaires à la mauvaise observance et l’échec thérapeutique, les pénuries fréquentes des médicaments et la fréquence des diagnostics tardifs. La prédominance masculine est nette surtout entre 40-55 ans. La file active PvVIH est de 2 400 cas dont 421 cas (18 %) de décès et 93 (6 %) de perdus de vue. Les décès sont en rapport avec des maladies opportunistes. Dans un tiers des cas, d’autres causes sont impliquées comme : les tumeurs malignes, les maladies cardiovasculaires, voire indéterminées.

Conclusion : La régression spectaculaire des décès chez les PVVIH à partir de 1998 à l’Ouest algérien est le résultat de l’introduction des ARV dans notre région. Cette baisse s’est stabilisée jusqu’en 2006 puis une recrudescence à cause de l’ampleur de l’épidémie, la mauvaise observance (socio-économique), la répétition des pénuries des médicaments. Les causes de décès sont dominées par l’immunodépression et les infections opportunistes mais d’autres facteurs sont incriminés qu’il faut rechercher et prévenir.