M-13 - Incidence et facteurs de risque de rupture de suivi chez les patients du réseau VIH de Maine-et-Loire - 06/08/13
Y. M. Vandamme [1],
V. Rabier [1],
A. Neveu [1],
P. Fialaire [1],
J. M. Chennebault [1],
P. Abgueguen [1],
E. Pichard [1]
Voir les affiliationsIntroduction – objectifs : Le premier déterminant du pronostic de l’infection VIH est aujourd’hui le suivi médical avec une espérance de vie se rapprochant de celle de la population générale lorsqu’il est bien réalisé. Nous avons voulu évaluer l’importance des perdus de vue dans notre file active et ses déterminants.
Matériels et méthodes : Une étude est réalisée de décembre 2003 à avril 2012 et consiste à comparer les patients non vus depuis plus d’un an, définis comme perdus de vue aux patients de la file active de l’année 2011. Sont exclus les patients décédés ou ayant déménagé. L’incidence, les critères sociaux, démographiques et médicaux ont été comparés par analyse multivariée.
Résultats : L’incidence des perdus de vue est estimée à 1,36 pour 10 personnes-années sur la période d’étude. Les principaux facteurs de risque statistiquement significatifs (p < 0,05) sont l’absence de médecin traitant (OR = 19,12 ; IC 95 % [7,5-49,9]), l’âge de diagnostic < 40 ans (OR = 3,34 ; IC 95 % [1,52-8,34]), l’origine Afrique subsaharienne (OR = 2,12 ; IC 95 % [1,14-3,94]), la couverture maladie universelle (OR = 3,00 ; IC 95 % [1,49-5,83]), le diagnostic récent < 2 ans (OR = 2,86 ; IC 95 % [1,33-5,79]), l’absence de traitement antirétroviral (OR = 5,32 ; IC 95 % [2,60-10,50]), l’échec virologique (OR = 4,35 ; IC 95 % [1,91-9,28]). Les facteurs protecteurs sont le stade clinique SIDA au diagnostic (OR = 0,33 ; IC 95 % [0,10-0,82]) et l’activité professionnelle (OR = 0,39 ; IC 95 % [0,2-0,71]). La distance lieu habitation-hôpital ne ressort pas comme un facteur significatif.
Conclusion : Chaque année, des patients sont perdus de vue. Cet évènement peut passer inaperçu pour un patient au sein de files actives qui ne cessent d’augmenter. L’évaluation des facteurs de risque permet de mieux définir les profils à risque, d’y consacrer plus d’attention, de mieux les sensibiliser à l’importance du suivi et à la prise du traitement. Ce travail permet une éducation thérapeutique ciblée.
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Vol 43 - N° 4HS
P. 58 - juin 2013 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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