M-10 - Pneumocystose (PCP) en France à l’ère des combinaisons antirétrovirales (cART) : conséquence d’un diagnostic tardif ou d’un suivi irrégulier - 06/08/13
B. Denis [1],
M. Guiguet [1],
M. Revest [2],
F. Mechaï [3],
G. Melica Grégoire [3],
O. Lortholary [3],
D. Costagliola [1]
Voir les affiliationsIntroduction – objectifs : Étudier les caractéristiques et l’évolution des patients présentant une PCP en France sur la période 2004-2011.
Matériels et méthodes : Sélection des patients infectés par le VIH présentant une 1re PCP à partir de la base de données française hospitalière VIH (FHDH-ANRS CO4). Définition d’un suivi adéquat : ≥ 1 contrôle de CD4/6 mois. Évolution de la charge virale (CV), de la reconstitution immunitaire (CD4 ≥ 200/mm3) et du risque de décès étudiée par Kaplan-Meier et modèles de Cox multivariés.
Résultats : Une PCP a été notée chez 1 259 patients, inaugurale du VIH (IPCP) chez 666 (53 %), survenant chez des patients déjà suivis (PEPCP) chez 593 (47 %), dont 27 % au stade SIDA avant la PCP (ADI). Les médianes de CD4 et CV étaient de 38/mm3 (IQR : [15, 92]) et 5,2 log copies/ml respectivement.
Les patients du groupe PEPCP étaient suivis depuis 8 ans (médiane), 74 % avaient reçu une cART. Seulement 48 % (IQR : [0, 85]) de leur suivi était adéquat dans les 2 ans précédant la PCP comparé à 94 % (IQR : [80, 100]) de suivi adéquat sur l’ensemble de la cohorte FHDH. Le groupe IPCP a une meilleure reconstitution immunitaire que le groupe PEPCP (HR = 1,5, [1,3-1,8]). Trois ans après la PCP, la mortalité est de 11 %, mais atteint 25 % dans le groupe PEPCP avec ADI. Cette différence de mortalité est toujours observée après ajustement sur le contrôle virologique, la reconstitution immunologique et les autres facteurs de risque.
Conclusion : À l’ère des cART, une PCP est la conséquence d’une présentation tardive de l’infection VIH ou d’une perte du suivi régulier au cours du temps, avec un pronostic plus sombre pour les patients ayant présenté des évènements classant SIDA dans leur passé.
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Vol 43 - N° 4HS
P. 58 - juin 2013 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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