Introduction – objectifs : L’hépatite virale B est endémique en Tunisie. Sa prévalence a été évaluée à 5,5 % en 1990. L’objectif de ce travail était d’estimer la prévalence de ce problème de santé durant les dernières années en Tunisie.

Matériels et méthodes : Il s’agissait d’une étude rétrospective qui a concerné tous les donneurs de sang du centre militaire de transfusion sanguine entre 2000 et 2011. La recherche de l’Ag HBs se faisant de façon systématique à chaque don de sang, par une réaction immuno-enzymatique.

Résultats : Durant la période d’étude, 198 157 donneurs de sang ont été colligés. Ces donneurs étaient à plus de 95 % des jeunes hommes âgés de 20 à 25 ans, issus de toutes les régions du territoire tunisien. Cette enquête a révélé : une nette diminution de la prévalence de l’infection durant les 12 dernières années (3,54 % en 2000 à 0,8 % en 2011), une disparité régionale de cette prévalence, pas de population à risque. L’amélioration des conditions d’hygiène et l’utilisation des seringues à usage unique en milieu de soin semblent expliquer la baisse de la prévalence, la vaccination contre l’hépatite virale B débutée en 1995 ne concernant pas l’échantillon étudié.

Conclusion : L’hépatite virale B reste toujours un problème de santé publique en Tunisie. L’introduction de la vaccination et les meilleures conditions socio-économiques entraîneront à court terme une diminution nette de la prévalence entamée depuis les années 1990.