L-10 - Utilisation du linézolide dans un centre de référence en infections ostéo-articulaires : analyse de 64 prescriptions - 06/08/13
Introduction – objectifs : Le linézolide est fréquemment utilisé dans l’infection ostéo-articulaire, malgré l’absence d’AMM et une durée de prescription maximale de 28 jours. Son utilisation a été évaluée au sein d’un centre de référence en infections ostéo-articulaires.
Matériels et méthodes : Étude rétrospective, monocentrique, de l’ensemble des prescriptions de linézolide pour infection ostéo-articulaire entre 2005 et avril 2012.
Résultats : Soixante-quatre prescriptions chez 62 patients ont été analysées (âge moyen = 59,8 ans, ratio H/F = 2,65). La durée moyenne de traitement était de 32 jours, dépassant 28 jours dans 44 % (n = 28). Les principaux germes ciblés étaient : staphylocoques à coagulase négative (27, dont 25 méticilline-résistants), Staphylococcus aureus méticilline-résistants (2), polymicrobiennes à gram positif (22). Quarante prescriptions concernaient une infection sur matériel. Le linézolide a été utilisé en relais dans 81 % (n = 52), en moyenne au 18e jour, pour relais oral (65 %, n = 34) ou intolérance (31 %, n = 16) au traitement initial. L’introduction du linézolide a permis une sortie d’hospitalisation anticipée dans 75 %, dont 83,7 % traités en externe, soit en moyenne 21,4 journées de traitement hors hospitalier par patient. Selon les critères de Gyssens, 22 (34,4 %) prescriptions étaient appropriées. Le taux de succès était de 76,6 % (n = 49) et le taux d’échec de 17,2 % (n = 11), associé à la présence de matériel (p < 0,05), et à son maintien (p < 0,1). Un effet indésirable a été observé pour 50 % (n = 32), principalement une cytopénie (62,5 %), en moyenne au 28e jour, nécessitant un arrêt du linézolide dans 20 % (n = 10). L’âge (65,5 vs 53,6 ans, p < 0,05) et l’insuffisance rénale (p < 0,1) étaient associés aux effets indésirables.
Conclusion : L’utilisation du linézolide hors AMM dans l’infection ostéo-articulaire est une solution efficace, permettant une sortie d’hospitalisation plus précoce. Les effets indésirables sont fréquents.
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Vol 43 - N° 4HS
P. 54 - juin 2013 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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