L-09 - Prise en charge des ostéites pelviennes secondaires aux escarres - 06/08/13
A. S. Brunel [1],
B. Lamy [1],
S. Eymard-Duvernay [2],
H. Bertet [1],
L. Téot [1],
J. Reynes [1 et 2],
V. Le Moing [1 et 2]
Voir les affiliationsIntroduction – objectifs : Aucun consensus n’existe sur la stratégie diagnostique et thérapeutique des ostéites secondaires aux escarres pelviennes. Les objectifs étaient d’évaluer l’impact d’une stratégie associant chirurgie, antibiothérapie prolongée et cicatrisation dirigée sur la guérison de ces escarres.
Matériels et méthodes : Étude de cohorte incluant tout patient avec suspicion clinique d’ostéite sur escarre ayant eu des biopsies osseuses entre 2005 et 2011. Les critères de jugement étaient les taux de guérison et de récidive.
Résultats : Parmi 38 patients, 31 (82 %) étaient des hommes, 36 (95 %) traumatisés médullaires, d’âge moyen 50 ans et, 12 (32 %) avaient plusieurs escarres. Cinquante-quatre escarres étaient inclues dont 27 (50 %) ischiatiques et 49 (91 %) de stade IV. La culture était positive pour 68 des 70 biopsies, polymicrobienne dans 79 % des cas (54), avec une moyenne de 3,8 isolats par biopsie. Parmi 256 isolats, les bactéries les plus fréquentes étaient Bacteroides (33), Peptostreptococcus (30), Streptococcus (29), Staphylococcus aureus (21) et Proteus (20). La fréquence des bacilles à gram négatif et des anaérobies était respectivement de 21 % (54) et 41 % (106). La sensibilité de l’imagerie par résonance magnétique pour le diagnostic d’ostéite était de 91 %. Une antibiothérapie a été instaurée pour 51 des 52 ostéites confirmées, > 3 mois dans 49 % des cas ; 28 (54 %) escarres ont eu une reconstruction par lambeaux et 37 (71 %) un traitement par pression négative. Le taux de guérison était de 37 % après un délai médian de 10,4 mois. Le taux de récidive était de 18 % et la durée médiane de suivi après guérison de 15,2 mois. Nous n’avons pas mis en évidence de facteur associé à une guérison plus fréquente.
Conclusion : Le taux de guérison des ostéites sur escarre dans notre étude est faible, comparable à celui rapporté dans la littérature. Des études prospectives évaluant une stratégie standardisée sont nécessaires.
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Vol 43 - N° 4HS
P. 53-54 - juin 2013 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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