L-08 - Prise en charge des infections ostéo-articulaires (IOA) à Pseudomonas aeruginosa (Pa) - 06/08/13
C. Miossec [1],
C. Le Souder [1],
N. Asseray [1],
S. Touchais [1],
C. Bourigault [1],
P. Bemer [1],
D. Boutoille [1]
Voir les affiliationsIntroduction – objectifs : Décrire les particularités des IOA à Pa.
Matériels et méthodes : Étude rétrospective monocentrique des patients pris en charge pour IOA à Pa avec recueil des données cliniques, microbiologiques et thérapeutiques.
Résultats : Quarante-six patients inclus :
IOA sur prothèse articulaire (1) : n = 11 (âge moyen 74 ans), faisant suite à une pose initiale de prothèse (n = 7) ou une reprise chirurgicale (changement de prothèse [n = 3], évacuation d’hématome [n = 1]). Sepsis aigu (< 30 j) dans 8 cas.
– Traitement chirurgical dans tous les cas dont 6 moins de 15 jours après le début des symptômes. Pour 6 patients, le matériel n’a pas été retiré : 3 ont dû être repris pour persistance du sepsis.
IOA autres (2) : n = 35 (âge moyen 48 ans) : IOA sur plaie (n = 6), IOA faisant suite à une prise en charge chirurgicale (n = 26) ou orthopédique (n = 3) de fracture (n = 25 dont 14 fractures ouvertes), de polyarthrite rhumatoïde (n = 3), de chondrosarcome (n = 1). Sepsis aigu dans 19 cas.
– Traitement chirurgical dans 34 cas dont 17 moins de 15 jours après le début des symptômes. Vingt-trois patients possédaient du matériel : pour 12 patients, le matériel n’a pas été retiré parmi lesquels 3 ont été repris pour persistance du sepsis.
L’infection était plurimicrobienne dans 30 cas (65 %) (6 cas soit 54 % [1], 24 cas soit 69 % [2]). Quatre souches étaient résistantes à la ciprofloxacine dont 1 également résistante à la ceftazidime. L’antibiothérapie a été de 94,5 jours en moyenne (105 j [1], 84 j [2]). Elle comportait au moins une bithérapie par ceftazidime et ciprofloxacine chez 24 patients (52 %).
Conclusion : Les IOA à Pa sont complexes de par leur caractère plurimicrobien, et de par la diversité des situations rencontrées. L’ablation du matériel est le plus souvent nécessaire, ainsi qu’une multithérapie antibiotique prolongée, avec néanmoins un taux de succès élevé.
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Vol 43 - N° 4HS
P. 53 - juin 2013 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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