L-05 - Facteurs pronostiques dans la prise en charge des infections ostéo-articulaires complexes de prothèses de hanche ou de genou - 06/08/13
H. Wille [1],
H. Dutronc [1],
F.-A. Dauchy [1],
G. Wirth [1],
C. Cazanave [1],
B. de Barbeyrac [1],
M. Dupon [1]
Voir les affiliationsIntroduction – objectifs : Les infections de prothèses ostéo-articulaires (IPOA) relèvent d’une prise en charge multidisciplinaire. L’objectif de cette étude était d’identifier les facteurs pronostiques au cours de la prise en charge de patients ayant des antécédents d’IPOA complexes de hanche ou de genou, traités par dépose-repose dans le même centre, et récidivants.
Matériels et méthodes : Nous avons inclus dans une étude de cohorte historique 62 patients pris en charge entre le 1er janvier 2005 et le 30 septembre 2011 pour une IPOA complexe post-opératoire après échec d’un ou plusieurs traitements médico-chirurgicaux. Nous avons comparé les caractéristiques de ces patients selon leur évolution (échec ou rémission) dans les 12 mois après la nouvelle repose.
Résultats : Vingt et un patients (33,9 %) étaient considérés en échec thérapeutique à l’issue de la nouvelle prise en charge. Parmi eux, 11 avaient, lors de la récidive, une documentation bactérienne différente de celle obtenue lors de l’IPOA antérieure, et 10 une documentation bactérienne identique. Il n’y avait pas de différence statistiquement significative entre une prise en charge en un ou deux temps opératoires (14,3 % [1/7] vs 36,4 % [20/55] ; p = 0,41). En analyse de survie univariée, le délai entre la dépose et la repose prothétique était significativement plus long chez les patients en échec thérapeutique (15,8 ± 5,8 semaines vs 12,4 ± 5,6 semaines ; p = 0,03).
Conclusion : Nous avons observé un taux d’échec thérapeutique élevé (33,9 %) parmi les patients avec IPOA complexes. Ces résultats suggèrent qu’un délai prolongé entre la dépose et la repose de la prothèse est un facteur péjoratif pour l’évolution ultérieure de l’infection lors des stratégies en deux temps. Ce critère devrait être pris en compte par les équipes médico-chirurgicales pour mieux en préciser les déterminants.
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Vol 43 - N° 4HS
P. 53 - juin 2013 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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