L-02 - Particularités des spondylodiscites (SPD) chez les personnes de plus de 75 ans - 06/08/13
Introduction – objectifs : Les SPD sont des infections disco-vertébrales rares dues à des germes pyogènes ou non pyogènes dont l’incidence s’accroît avec l’âge. Peu de données existent sur les SPD chez les personnes de plus de 75 ans. Le but de cette étude était de définir les caractéristiques sémiologiques, microbiologiques et l’évolution des SPD chez les personnes de plus de 75 ans.
Matériels et méthodes : Étude rétrospective et monocentrique des patients hospitalisés pour une SPD à pyogène (imagerie compatible et isolement d’un germe) entre le 1er janvier 2001 et le 31 décembre 2010.
Résultats : Cent six patients ont été recensés dont 18 de plus de 75 ans. Il n’y avait pas de différence de présentation clinique entre les deux groupes hormis l’atteinte multifocale plus fréquente chez les sujets âgés (p = 0,05). Un syndrome inflammatoire (CRP > 10 mg/l) était plus fréquent (p = 0,04). Le délai diagnostic était plus court (40 jours contre 84 jours, p = 0,03). L’origine communautaire de l’infection représentait 15/18 (83 %) des cas chez les sujets âgés contre 50/88 (57 % ; p = 0,034). Les hémocultures ont été positives chez 14/18 (77 %) des sujets âgés contre 29/66 (45 % ; p = 0,01). Chez les sujets âgés, Staphylococcus sp et les bacilles à gram négatif (d’origine uro-génitale) ont été responsables de 9/18 (50 %) et 7/18 (39 %) des épisodes. La durée d’hospitalisation était plus longue (p = 0,008) mais la durée moyenne d’antibiothérapie était plus courte (p = 0,035). Le recours à la chirurgie n’était pas différent. Le taux de guérison était comparable ainsi que les séquelles, mais le décès est survenu dans 3/18 (16 %) des cas contre 1/88 (2 % ; p = 0,03).
Conclusion : Même si la présentation clinique est comparable, les SPD des sujets âgés sont des infections sévères, plus souvent multifocales et bactériémiques que chez les sujets jeunes. La mortalité est plus importante ; néanmoins, chez les patients guéris, les séquelles sont comparables à celles des sujets jeunes.
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Vol 43 - N° 4HS
P. 52 - juin 2013 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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