K-33 - Recrudescence de la méningite cérébrospinale et émergence de Neisseria meningitidis W135 au Sénégal en 2012 - 06/08/13
N. M. Manga [1],
I. O. Bâ [2],
S. A. Diop-Nyafouna [1],
N. M. Dia-Badiane [1],
L. Fortes-Déguénonvo [1],
D. Ka [1],
C. T. Ndour [1]
Voir les affiliationsIntroduction – objectifs : Une transition épidémiologique est notée dans certains pays de la ceinture méningitique de Lapeyssonnie depuis 2002 avec l’émergence du sérogroupe W135. L’objectif de cette étude était de décrire les aspects épidémiologiques et évolutifs des cas enregistrés lors de la flambée de méningites cérébrospinales en précisant la place du sérogroupe W135.
Matériels et méthodes : Exploitation des fiches de déclaration hebdomadaire des cas de méningite cérébrospinale à la direction de prévention médicale du ministère de la Santé. La définition des cas et les seuils épidémiologiques de l’OMS ont été utilisés pour le diagnostic et le suivi des cas.
Résultats : Au total, 894 cas ont été déclarés dans les 76 districts sanitaires des 14 régions du Sénégal. Une flambée a été notée entre mars et juillet avec 776 cas (86,8 %) notifiés. Le pic de déclaration a été noté à S6 (10,3 %) et au mois d’avril (35,8 %). La région de Diourbel a enregistré la majorité des cas (32,4 %), suivie des régions de Dakar (17,2 %) et de Kaolack (16,7 %). Le district de Touba à Diourbel a notifié le plus grand nombre de cas (150 cas). Les régions de Kolda (15 cas), Ziguinchor (14 cas) et Sédhiou (10 cas) au sud du pays en ont enregistrés moins. Cependant, les taux d’attaque les plus élevés ont été notés dans le district de Dioffior (25,2 %) et dans la région de Kaolack (17,7 %). Le seuil d’alerte a été atteint au niveau des districts de Nioro, Kédougou et Foundiougne. Aucun district n’a atteint le seuil épidémique. Sur les 113 cas confirmés par la bactériologie, 100 souches de Neisseria meningitidis W135 ont été identifiées. Vingt-huit décès ont été enregistrés, soit une létalité de 3,1 %.
Conclusion : L’émergence du sérogroupe W135 de Neisseria meningitidis doit être prise en compte dans les stratégies vaccinales actuelles, malgré la faible létalité.
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Vol 43 - N° 4HS
P. 51 - juin 2013 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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