K-26 - Grippe 2012-2013 : saison particulière ? - 06/08/13
I. Bonmarin [1],
E. Belchior [1],
V. Enouf [2],
A. Falchi [3],
B. Hubert [1],
A. Mosnier [4],
M. Valette [5]
Voir les affiliationsIntroduction – objectifs : Une épidémie longue, un pic supérieur à celui de la pandémie : la saison grippale 2012-13 était-elle particulière ?
Matériels et méthodes : Le dispositif de surveillance de la grippe combine un suivi d’indicateurs épidémiologiques en médecine ambulatoire et hospitalière à celui des analyses virologiques effectuées notamment à partir des prélèvements du réseau des GROG en médecine ambulatoire. Les principaux résultats disponibles début mars 2013 sont présentés et seront actualisés en fin d’épidémie.
Résultats : L’épidémie a démarré fin décembre pour atteindre un pic, 2 mois après, supérieur au pic de la pandémie de 2009 et des saisons suivantes. Les 3 virus grippaux ont circulé avec une dominance des virus de type B. Le nombre de foyers d’infections respiratoires aiguës en collectivités de personnes âgées (358 depuis le début de l’épidémie) est en dessous de celui de 2011-2012 (602 sur la même période). Le nombre de consultations pour grippe aux urgences a augmenté jusqu’en début février. Parmi ces patients, 6 % ont été hospitalisés, proportion significativement plus faible que celle de la saison dernière (8 %). À ce jour, 567 cas graves ont été admis en réanimation, nombre supérieur à la saison dernière (n = 327) mais inférieur aux 1 334 cas graves de la pandémie. Ces cas graves ont principalement été infectés par le virus A(H1N1)pdm09 et étaient plus jeunes que l’an passé. La létalité des cas graves reste pour le moment comparable à celle observée en 2011-2012 mais plus faible qu’en 2010-2011 et 2009-2010.
Conclusion : L’épidémie de grippe de la saison 2012-2013 se distingue par la circulation des 3 virus grippaux, ce qui explique en partie la durée de l’épidémie et les différentes répercussions selon l’âge des cas. Elle est plus intense que lors des 3 dernières saisons mais modérée comparée aux épidémies observées depuis 1984. Il n’y a pas d’éléments en faveur d’une gravité particulière.
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Vol 43 - N° 4HS
P. 50 - juin 2013 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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