K-21 - Pratique de la sérologie antirabique dans un centre antirabique (CAR) - 06/08/13
Introduction – objectifs : Dans notre CAR, une sérologie antirabique est indiquée après vaccination en cas d’immunothérapie associée, chez les personnes de plus de 60 ans, les immunodéprimés, en cas de grossesse, d’infection aigüe ou de traitement par chloroquine. Cette étude a pour objectif de décrire la pratique d’un CAR intégré dans un centre de prévention des maladies infectieuses et transmissibles (CPMIT).
Matériels et méthodes : Étude descriptive des données épidémiologiques d’un CAR recueillies du 1er janvier 2011 au 31 décembre 2012.
Résultats : Quatre cent sept personnes ont eu recours au CAR : 178 ont bénéficié d’une consultation médicale avec vaccination post-exposition. L’âge médian des consultants est de 32 ans [1-89]. Cinquante et une personnes (29 %) ont bénéficié d’une sérologie antirabique : 12 (24 %) âgées > 60 ans ayant (n = 6) ou n’ayant pas (n = 6) reçu d’immunothérapie, 27 (53 %) âgées < 60 ans ayant reçu une immunothérapie et 12 (24 %) âgées < 60 ans n’ayant pas reçu d’immunothérapie (12 protocoles débutés à l’étranger). Trois personnes (6 %) ont reçu une dose supplémentaire de vaccin suite au résultat de la sérologie (Ac < seuil protecteur). Parmi les 22 personnes de plus de 60 ans vaccinées, 10 n’ont pas eu de sérologie antirabique car non prescrite (n = 9) ou réalisée dans un autre CAR (n = 1). Parmi les 53 personnes ayant reçues une immunothérapie (30 % des consultants), 20 n’ont pas eu de sérologie antirabique car la sérologie n’a pas été prescrite (n = 3) ou a été réalisée dans un autre CAR (n = 8) ; 9 personnes ont abandonné leur protocole.
Conclusion : Le CAR constitue une structure de recours spécialisée prenant en charge des lésions à haut risque rabique. La prescription de sérologies antirabiques peut être utile pour adapter le traitement post-exposition mais n’est réalisée que dans 60 % des cas où elle est indiquée. Une harmonisation des pratiques sur les indications des sérologies et des immunothérapies serait nécessaire et une réflexion multicentrique serait pertinente.
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Vol 43 - N° 4HS
P. 49 - juin 2013 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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