K-18 - Vaccination antigrippale chez les patients infectés par le VIH : pourquoi ne se vaccinent-ils pas ? - 06/08/13
H. Cordel [1],
J. Chas [1],
A. Adda [1],
M. Hamidi [1],
N. Velazquez [1],
G. Pialoux [1]
Voir les affiliationsIntroduction – objectifs : La vaccination antigrippale permet de se protéger de la grippe. Les personnes vivant avec le VIH (PvVIH) sont à risque de faire des formes plus sévères de grippe avec un risque plus élevé de complications infectieuses : la vaccination antigrippale leur est donc recommandée. Néanmoins, la couverture vaccinale est faible. Afin de l’améliorer, il est primordial de comprendre le refus de cette vaccination.
Matériels et méthodes : Un questionnaire évaluant la couverture vaccinale, les motifs de refus ou d’acceptation ainsi que la perception de l’efficacité et tolérance de la vaccination antigrippale a été proposé aux PvVIH suivis dans notre service en décembre 2012, avant le pic épidémique et après le début de la campagne de vaccination. Les facteurs liés à la vaccination ont ensuite été analysés dans un modèle de régression logistique.
Résultats : Le questionnaire a été réalisé auprès de 182 personnes. La couverture vaccinale était de 39 % (111/182). Les principaux motifs de refus étaient l’utilisation d’autres moyens de prévention que la vaccination dans 31,5 % des cas (35/111) et l’absence de confiance dans le vaccin depuis l’épidémie de grippe A(H1N1)pdm de 2009 dans 23,4 % des cas (26/111). Le principal motif de vaccination était la recommandation du médecin dans 64,8 % des cas (46/71). La couverture vaccinale était uniquement liée au taux de CD4 supérieur à 500/mm3 (OR = 1,98 ; p = 0,037) et au sexe masculin (OR = 2,16 ; p = 0,034).
Conclusion : La vaccination antigrippale chez les patients infectés par le VIH reste faible, sa réputation étant entachée depuis l’épidémie de 2009. Les campagnes de prévention antigrippale doivent expliquer au mieux les bénéfices de la vaccination et le médecin est le relais de ces campagnes. Un effort particulier doit être réalisé chez les femmes et les plus immunodéprimés.
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Vol 43 - N° 4HS
P. 48 - juin 2013 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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