K-17 - Déterminants de la vaccination antigrippale chez les soignants - 06/08/13
P. Braquet [1],
G. Baptista [1],
V. Le Moing [1],
C. Jaendel [1],
A. Le Quellec [1],
D. Salmon [2],
J. Reynes [1]
Voir les affiliationsIntroduction – objectifs : Malgré la recommandation de vaccination antigrippale annuelle des soignants en France depuis 2000, la couverture reste à un niveau insuffisant. Cette enquête vise à déterminer les facteurs sociodémographiques, les connaissances et les opinions qui influencent la vaccination.
Matériels et méthodes : Un sondage dans les unités de soins a été réalisé en avril 2012 chez 217 soignants de médecine adulte dans un CHU. Les services concernés sont la gériatrie (court, moyen et long séjours), un service de médecine interne et le service des maladies infectieuses. Une étude exploratoire à l’aide d’une analyse par correspondances multiples (ACM) compare le profil des vaccinés par rapport aux non-vaccinés.
Résultats : Le taux de vaccination est de 23 % (49/217) pour 2011-2012. Les médecins ont le taux le plus élevé (14/28, 50 %), les brancardiers le plus faible (0/17, p = 0,0002). Le service des maladies infectieuses a la couverture la plus élevée (12/29, 41 %), suivi des court (12/42, 29 %), moyen (10/50, 20 %) et long (11/56, 20 %) séjours gériatriques et de la médecine interne (4/23, 17 %). Les opinions modifiant négativement le statut vaccinal sont : le vaccin peut causer une infection par le virus de la grippe (p < 0,0001), les effets indésirables du vaccin sont plus graves que la grippe elle-même (p = 0,001). L’ACM définit le profil d’un provaccinal : médecin ou infirmière, en faveur de l’obligation vaccinale pour protéger les patients. Le profil d’un antivaccinal : opposant global aux vaccins, niveau d’études et de responsabilités faible.
Conclusion : Les facteurs déterminants les plus forts de la vaccination antigrippale chez les soignants sont le métier, l’unité de soins, la volonté de protéger les patients et les connaissances sur le vaccin. L’information des soignants devrait être focalisée sur le rapport bénéfice/risque favorable et l’effet protecteur pour les patients.
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Vol 43 - N° 4HS
P. 48 - juin 2013 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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