Introduction – objectifs : Le virus de l’hépatite E (VHE) est un virus ubiquitaire dont le réservoir est l’Homme et certaines espèces animales. Quatre génotypes sont rencontrés : 1 et 2 exclusivement présents chez l’Homme, 3 et 4 présents chez l’Homme et l’animal.

En France, seul le génotype 3 est autochtone ; les autres sont issus de souches de régions d’endémicité (Asie, Afrique).

Les voies de transmission « classiques » du VHE sont l’eau et les aliments. Cependant la transfusion sanguine, classée comme exceptionnelle, semble en progression cette année.

Matériels et méthodes : Les données nationales d’hémovigilance sont centralisées à l’ANSM depuis 2000 dans la base e-FIT. À partir de cette dernière, nous avons « requêté » depuis cette date les items « infection virale/VHE » afin d’avoir l’exhaustivité des suspicions ou diagnostic de VHE.

Résultats : La requête a permis d’identifier 8 cas : 1 en 2009 (sur 8 231 signalements), 1 en 2011 (sur 7 933 signalements) et 6 en 2012 (sur 6 901 signalements au 10 décembre 2012). Nous constatons une augmentation significative des cas en 2012 (chi2 à 11ddl, p > 0,05).

87,5 % des sujets sont des hommes. L’âge moyen est de 43 ans (min : 5 ; max : 58). 62,5 % des cas ont été classés « sévères », le reste « non sévère ». L’imputabilité de la transfusion a été considérée dans 87,5 % des cas comme « possible ». Seul pour un cas, l’origine transfusionnelle a été écartée.

Conclusion : À l’heure actuelle, les unités de sang ne sont pas soumises à des tests de dépistage des marqueurs sérologiques de l’infection par le VHE. D’après ces résultats se pose la question d’intégrer la recherche du VHE dans la qualification biologique du sang.