G-03 - Haute prévalence de C. trachomatis et HPV rectal, N. gonorrhoeae et HPV pharyngés dans un groupe d’hommes à relations sexuelles à risques avec des hommes - 06/08/13
P. Philibert [1],
H. Khiri [2],
G. Penaranda [2],
M. P. Drogoul [1],
P. Halfon [1]
Voir les affiliationsIntroduction – objectifs : Les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH) sont de façon importante touchés par des IST et le VIH ; une tendance à l’augmentation de fréquence a été récemment rapportée. La prévalence de ces infections a rarement été décrite chez les patients HSH infectés par le VIH asymptomatiques en France.
Matériels et méthodes : Analyse des résultats de prélèvements systématiques de Chlamydia trachomatis (CT), Neisseria gonorrhoeae (GC), Mycoplasma Genitalium (MG), papillomavirus humain (HPV) rectal, CT/GC/MG pharyngés, et CT/GC/MG urinaires chez 82 patients asymptomatiques HSH. CT/GC/MGEN/HPV réalisés par NAT (Roche Cobas Taqman 4800).
Résultats : Pts majoritairement caucasiens (95 %), âge moyen : 45,6 ± 10,1. Soixante-quinze pts VIH + connus, 7 VIH -. Une infection (CT/GC/MGEN/HPV) retrouvée chez 13 % des patients (11/82) avec au moins un agent (CT/GC/MG) dans un site. Prévalence de CT au niveau du pharynx, du rectum, et de l’urine était de 1 %, 6 %, et 4 % respectivement. Prévalence de NG : 0 %, 4 %, et 0 % respectivement. Prévalence de génotypes HPV à haut risque (HR) : 17 %, 69 %, et 3 % respectivement. HR HPV 16 et 18 non retrouvés au niveau de l’urine. Cinq patients ont été retrouvés positifs en HR HPV (pharynx) mais pas au niveau du rectum. Un seul a été détecté positif à une infection (MGEN pharynx). À noter 2 cas de syphilis.
Conclusion : Dans cette étude transversale, 13 % des HSH déclarants de récentes relations sexuelles anales réceptives sont porteurs asymptomatiques de CT, GC ou MG rectal. Une infection HPV a été retrouvée avec une forte prévalence. La surveillance des comportements à risques dans la population HSH et des interventions ciblées sur les sous-groupes à plus haut risque sont préconisées. Dépistage systématique et traitement de ces IST devraient être faits.
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Vol 43 - N° 4HS
P. 37 - juin 2013 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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