Introduction – objectifs : En 2006, un Centre d’information, dépistage et diagnostic des infections sexuellement transmissibles (CIDDIST) a été créé au CHU, en lien avec le CDAG. Une consultation spécialisée pour les personnes symptomatiques a été mise en place en 2008 et s’est développée depuis 5 ans.

Matériels et méthodes : L’étude porte sur les patients ayant consulté entre le 1^er janvier 2008 et le 31 décembre 2012 au CIDDIST pour des symptômes génitaux. Nous comparons les données de 2008 avec celles de 2012.

Résultats : En 5 ans, 900 consultations ont été réalisées. Le nombre d’infections à gonocoque était de 2 (2 hommes) en 2008 et de 32 (19 femmes, 13 hommes) en 2012 (+1 500 %). Le nombre de consultations pour condylomes est passé de 11 à 31 (+181 %). Le nombre de syphilis est passé de 7 (1 primaire, 3 secondaires, 3 latentes) à 30 (17 primaires, 5 secondaires, 8 latentes) (+329 %). Le nombre de patients consultant pour un herpès est passé de 6 à 8. Le nombre d’infections à chlamydia est passé de 88 à 102 chez les femmes (+16 %), et de 24 à 145 chez les hommes (+504 %). Les autres motifs de consultation étaient une autre infection (à Candida, gardnarelle, mycoplasme), une dermatose (psoriasis, lichen) ou des troubles psychosomatiques. Les traitements spécifiques de ces IST ont été délivrés sur place. En 5 ans, 1 infection par le VIH et 3 infections par le VHB ont été dépistées chez ces patients symptomatiques.

Conclusion : Les infections diagnostiquées au CIDDIST sont de plus en plus nombreuses en raison d’une meilleure connaissance de cette consultation par les patients et les médecins, de l’augmentation de prévalence des IST et des modifications de stratégie de dépistage de certaines d’entre elles, comme celle du dépistage des infections à chlamydia, proposé systématiquement à tous les patients de moins de 30 ans depuis 2011. Cette structure est reconnue comme un centre de recours, de formation pour les soignants et de recherche sur les techniques de dépistage.