F-12 - Évaluation d’un nouveau protocole de vaccination antirabique post-exposition (VAP) dans un centre antirabique (CAR) - 06/08/13
Introduction – objectifs : Alors que la France est indemne de rage terrestre autochtone depuis 2001, le protocole OMS propose de traiter tous les cas d’exposition à risque. En absence de recommandation nationale, nous avons adapté ce protocole dans notre CAR en excluant de la VAP les expositions au chat et aux animaux sauvages survenues sur le territoire français depuis juillet 2012.
Matériels et méthodes : Nous avons comparé la prise en charge sur 2 périodes de 6 mois : (P1) août 2011-janvier 2012 versus (P2) août 2012-janvier 2013. Animal connu : surveillance vétérinaire. Chien inconnu : protocole Zagreb si pas d’immunodépression sinon protocole Essen. Chat inconnu : protocole Zagreb pour P1, pas de VAP pour P2. Chauve-souris : protocole Essen + Ig. Animaux sauvages : protocole Zagreb ou Essen + Ig pour P1 et pas de VAP pour P2.
Résultats : Il y a eu 119 consultations à P1 (dont 9 expositions à l’étranger) et 97 à P2 (dont 4 à l’étranger) (p = 0,7). La majorité était de grade 3 : 85 % P1 versus 90 % P2 (p = 0,5). Pour les 2 périodes, les chiens autochtones étaient la principale source d’exposition au risque (68 % vs 70 %) devant les chats (18 % vs 20 %), les animaux sauvages (10 % vs 7 %) et les chauves-souris (4 % vs 3 %) (p = 0,5).
Il a été prescrit au cours de P1 : protocoles Zagreb : 45 (37 %), Essen : 9 (8 %), Ig : 4 (3 %) et abstentions : 65 (55 %) ; et au cours de P2 : protocoles Zagreb : 16 (17 %), Essen : 6 (6 %), Ig : 3 (3 %) et abstentions : 75 (77 %). Cette différence est significative (p < 0,01).
La diminution des coûts de traitements entre les 2 périodes s’élève à 3 000 € (5 800 € vs 2 800 €) avec une baisse des recettes de 780 € liée à la réduction du nombre de consultations et des actes infirmiers (3 200 € vs 220 €).
Conclusion : L’application d’un protocole excluant les expositions aux chats et animaux sauvages en France a permis une réduction significative des VAP et des coûts engendrés, sans prise de risque pour les patients exposés.
© 2013 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 43 - N° 4HS
P. 36 - juin 2013 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?