F-11 - Premiers cas autochtones de typhus murin à la Réunion, description clinique de 12 cas - 06/08/13
G. Camuset [1],
A. Foucher [1],
E. Balleydier [2],
F. Pagès [2],
C. Socolovschi [3],
P. Parola [3],
D. Raoult [3]
Voir les affiliationsIntroduction – objectifs : Le typhus murin dû à Rickettsia typhi est habituellement transmis par la puce du rat Xenopsylla cheopis. Présent sur tous les continents, il n’avait encore jamais été décrit à l’île de la Réunion. Depuis avril 2011, 12 cas autochtones ont été recensés en collaboration avec le Centre national de référence (CNR) des rickettsioses.
Matériels et méthodes : Pour chaque cas identifié, une investigation clinique et épidémiologique a été mise en place. Elle permet de décrire les cas (données cliniques et biologique, évolution à 3 mois) et de documenter leur environnement. La répartition géographique et temporelle des cas a également été décrite.
Résultats : Entre 2011 et 2012, 12 cas autochtones d’infection à Rickettsia typhi ont été confirmés par le CNR. Le tableau clinique était marqué par une fièvre prolongée, des céphalées, des arthromyalgies et, dans près de la moitié des cas, une pharyngite. Les cas les plus sévères ont présenté une confusion et/ou des troubles de la vision. L’évolution s’est faite constamment vers une période d’asthénie prolongée. Les cas sont survenus dans l’ouest et le sud de l’île chez des patients vivant en zone périurbaine.
Conclusion : Le typhus murin est présent à l’île de la Réunion et constitue une étiologie à envisager devant l’apparition d’une fièvre prolongée. La répartition de l’habitat, le climat et la prolifération des rats en zone périurbaine fournissent des éléments propices à l’émergence de cette maladie sur l’île.
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Vol 43 - N° 4HS
P. 36 - juin 2013 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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