Introduction – objectifs : La brucellose est une anthropozoonose endémique dans les régions pastorales d’Algérie. L’incidence de la brucellose humaine a sensiblement augmenté durant la dernière décennie et se situe autour de 20/100 000 personnes. Les rechutes sont fréquentes malgré le traitement ; elles dépendent de manière étroite de l’antibiotique utilisé.

Matériels et méthodes : Nous avons effectué une étude prospective, observationnelle et multicentrique durant 2 ans : elle a recruté 380 patients, présentant une brucellose. Ces patients ont été traités par une association d’antibiotiques (doxycycline-gentamycine ou doxycycline-rifampicine). La rechute a été définie par une réactivation dans les 6 mois.

Résultats : Sur les 380 patients, 42 étaient atteints d’une rechute brucellienne confirmée au moment de leur inclusion ; 40 d’entre eux avaient reçu l’association doxycycline-rifampicine et 2 doxycycline-gentamycine : la différence est significative (p = 0,002) avec un risque relatif de 7 (IC à 95 % ; 1,7018 < RR < 28,7937).

Les 380 patients ont été traités (317 par doxycycline-rifampicine et 63 patients par doxycycline-gentamycine). Vingt-huit (soit 7,37 %) ont rechuté : 27 sous traitement doxycycline-rifampicine (soit un taux de 8,52 %) ; 1 sous doxycycline-gentamycine (soit un taux de 1,59 %). La différence de résultats selon le schéma thérapeutique utilisé est significative (p = 0,033) avec un risque relatif de 4,44 (IC à 95 % ; 0,64 < RR < 30,89).

Il ne ressortait pas de différence statistiquement significative dans les autres variables épidémiologiques des 2 groupes.

Conclusion : La supériorité de l’efficacité de l’association doxycycline-gentamycine est confirmée par notre étude corroborant ainsi les données de la littérature.