F-06 - Brucellose humaine : cohorte de 121 cas - 06/08/13
H. Mahdjoub [1],
N. Kalla [1],
A. Benyahia [1],
R. Ait Hamouda [1],
K. Mokrani [1],
S. Tebbal [1]
Voir les affiliationsIntroduction – objectifs : La brucellose humaine reste très fréquente dans les régions agro-pastorales algériennes où elle sévit à l’état endémique constituant un réel problème de santé publique…
Étudier les caractéristiques cliniques, paracliniques, ainsi que les modalités thérapeutiques et évolutives de la brucellose humaine dans notre région.
Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective réalisée sur dossiers de patients hospitalisés du 1er janvier 2007 au 31 décembre 2011. Le diagnostic reposait sur la positivité du sérodiagnostic de Wright dans 100 % des cas (≥ 1/80) ; les hémocultures n’ont été positives que dans 8 cas.
Résultats : Durant cette période, 121 patients ont été colligés. Il s’agit de 74 femmes (61 %) et 47 hommes (39 %). L’âge moyen est de 44 ans (extrêmes de 15 et 83 ans) ; 86 de nos patients sont d’origine rurale. La consommation de laitages crus non pasteurisés a été retrouvée chez 108 patients ; celle de profession exposée chez tous les patients de sexe masculin : éleveurs de bétail ou vétérinaires. La fièvre était présente chez 55 de nos patients, les sueurs chez 94 patients et les arthromyalgies chez 97 patients. La répartition anatomo-clinique était de 80 brucelloses aiguës, 39 spondylodiscites, 1 neuro-brucellose et 1 sacro-iliite.
Quatre-vingt-neuf patients ont été traités par l’association rifampicine-doxycycline et 18 patients par rifampicine-doxycycline-gentamycine. L’évolution a été favorable dans tous les cas au prix de quelques séquelles fonctionnelles.
Conclusion : À travers ce constat, il apparaît que la brucellose humaine reste encore un problème de santé publique dans les régions agropastorales du Sud-Est algérien (Batna). L’amélioration des stratégies de lutte et le respect des règles de prophylaxie contre la brucellose animale permettraient l’éradication de cette affection. Une coordination médico-vétérinaire est donc indispensable.
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Vol 43 - N° 4HS
P. 35 - juin 2013 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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