D-05 - Écologie des bactériémies en hématologie, expérience d’un centre - 06/08/13
Introduction – objectifs : La prise en charge des infections en hématologie nécessite la connaissance de l’écologie locale afin d’optimiser l’antibiothérapie probabiliste. Nous avons étudié l’écologie bactérienne de notre service d’hématologie afin d’évaluer la pertinence de nos antibiothérapies probabilistes.
Matériels et méthodes : Nous avons rétrospectivement repris toutes les hémocultures positives des patients du service d’hématologie de notre centre du 1er janvier 2011 au 1er octobre 2012. La contamination a été définie par la présence d’une hémoculture positive unique à une bactérie commensale chez les 85 patients non neutropéniques ou une hémoculture positive unique avec évolution favorable sans traitement chez les 118 patients neutropéniques.
Résultats : Nous avons identifié 203 épisodes infectieux à hémoculture positive sur la période concernée dont 145 bactériémies. Les cocci gram positif représentent 54,5 % (79/145) des bactériémies : staphylocoques à coagulase négative 24,1 % (35/145), staphylocoques dorés 9,7 % (14/145), streptocoques 10,3 % (15/145), entérocoques 8,3 % (12/145), autres cocci gram positif 2,1 % (3/145). Les bacilles gram négatif représentent 44,1 % (64/145) : Pseudomonas aeruginosa 6,9 % (10/145), entérobactéries 36,3 % (53/145), autres bacilles gram négatif 0,7 % (1/145) ; les autres représentent 1,4 % (2/145). Tous les staphylocoques dorés sont sensibles à la méthicilline contrairement aux staphylocoques à coagulase négative. Tous les entérocoques sont sensibles à l’ampicilline. Les Pseudomonas aeruginosa sont sensibles à l’association pipéracilline-tazobactam dans 90 % (9/10) des cas. Les entérobactéries sont sensibles à l’association pipéracilline-tazobactam dans 71,7 % (38/53) des cas et constituent la source majeure de résistance.
Conclusion : Ces résultats confirment les données bibliographiques avec une augmentation des bactériémies à cocci gram positif par rapport aux bacilles à gram négatif. La résistance concerne essentiellement les entérobactéries dans notre centre.
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Vol 43 - N° 4HS
P. 31 - juin 2013 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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