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D-03 - Description et traitement probabiliste des bactériémies à BMR dans un CHU - 06/08/13

Doi : MEDMAL-06-2013-43-4HS-0399-077X-101019-201209361 

O. Baud [1],

C. Aumeran [1],

L. Badrikian [1],

F. Robin [1],

F. Gourdon [1],

O. Lesens [1],

O. Traoré [1]

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Introduction – objectifs : Les bactériémies à BMR sont des infections graves dont il est important de suivre l’évolution et la prise en charge.

Matériels et méthodes : Étude prospective et descriptive des bactériémies à BMR (BBMR), avec analyse de l’antibiothérapie probabiliste et de sa réévaluation.

Résultats : En 2012, 141 BBMR ont été identifiées. L’âge moyen des patients était de 68,3 ans, 49/141 (34,8 %) étaient immunodéprimés dont 24/49 (49,0 %) neutropéniques. Parmi les BBMR : 81/141 étaient nosocomiales dont 73/81 (90,1 %) acquises au CHU et 8/81 (9,9 %) dans un autre établissement ; 32/141 (22,7 %) étaient associées à un soin ambulatoire ; 8/141 (5,7 %) communautaires ; 4/141 (2,8 %) acquises en EHPAD et 16/141 (11,3 %) inclassables. Les patients étaient hospitalisés pour 67 (47,5 %) en médecine, 29 (20,6 %) aux urgences, 26 (18,4 %) en réanimation, 18 (12,8 %) en chirurgie et 1 (0,7 %) en pédiatrie. Les entérobactéries représentaient 77/141 (50,6 %) des BBMR : 46/77 (59,7 %) E. coli, 12/77 (15,6 %) E. aerogenes, 8/77 (10,4 %) E. cloacae, 4/77 (5,2 %) K. pneumoniae, 3/77 (3,9 %) Klebsiella spp et 4/77 (5,2 %) autres. Les autres BMR étaient du S. aureus 42/141 (41,2 %), du P. aeruginosa 16/141 (14,7 %) et des gram négatifs non fermentants 6/141 (4,3 %). Parmi les entérobactéries, 38/77 (49,4 %) produisaient une BLSE dont 34/46 (73,9 %) E. coli. Les dispositifs invasifs étaient la 1re porte d’entrée dans 48/141 (34,0 %) des cas. Venaient ensuite des origines digestive 22/141 (15,6 %), urinaire (non sondée) 12/141 (8,5 %), cutanée 8/141 (5,7 %), pulmonaire 8/141 (5,7 %), site opératoire 7/141 (5,0 %), autres 26/141 (18,4 %) et inconnue 10/141 (7,1 %). Pour 113 BBMR, une antibiothérapie probabiliste a été prescrite : 51 (45,1 %) bithérapies, 40 (35,4 %) monothérapies, 20 (17,7 %) trithérapies. Les aminosides étaient prescrits pour 47/113 (41,6 %) infections, les céphalosporines de 3e génération pour 32/113 (28,3 %), les pénicillines + inhibiteurs pour 24/113 (21,2 %) et les carbapénèmes pour 23/113 (20,4 %). Les fluoroquinolones étaient prescrites pour 16/113 (14,2 %) infections. Pour 46/113 (40,7 %) BBMR traitées, aucun des ATB prescrits n’était efficace : 29/40 (72,5 %) monothérapies, 13/51 (24,5 %) bithérapies, 3/20 (16,7 %) trithérapies et 1/2 (50,0 %) quadrithérapie. Pour 29/113 (25,7 %) BBMR traitées, tous les ATB prescrits étaient efficaces : 11/40 (27,5 %) monothérapies, 16/51 (30,2 %) bithérapies et, 2/20 (11,1 %) trithérapies. Dans 22/51 (43,1 %) BBMR traitées par bithérapie, 1 seul ATB était actif. Dans 15/20 (75,0 %) BBMR traitées par trithérapies, 2 molécules sur 3 étaient actives dans 9 cas, et 1 sur 3 dans 6 cas. Dans 83/113 (73,5 %) BBMR traitées, une réévaluation à 48-72 heures était tracée dans le dossier. Il y avait eu contact avec un référent ATB dans 41/113 cas (36,3 %).

Conclusion : Les BBMR restent très largement associées aux soins. Il est important d’en identifier la part évitable, afin de définir des pistes d’amélioration de la qualité des soins. Cette étude souligne le risque lié aux BBMR dont le traitement initial est trop souvent inefficace. Dans tout protocole d’antibiothérapie probabiliste, il est important de définir les facteurs de risque d’infection à BMR qui devront orienter la première prescription.




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Vol 43 - N° 4HS

P. 30 - juin 2013 Retour au numéro
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